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Congo-Que pense la presse africaine de l’entrée au gouvernement du fils du président ?

Dans le nouveau gouvernement du Congo Brazzaville, un portefeuille spécial a été taillé pour l’un des fils du président, 77 ans, au pouvoir de 1979 à 1992 et de 1997 jusqu’aujourd’hui.

Denis Christel Sassou Nguesso fait partie de la dizaine de personnalités qui entrent dans le nouveau gouvernement. Si une entrée fait de vagues à Brazzaville en dehors de celle de l’opposant Honoré Say, c’est bien celle du fils du président de la République, réélu tout récemment pour un nouveau mandat.

« Denis Christel Sassou Nguesso, 46 ans, fils du président, prend le portefeuille fraîchement créé de la Coopération internationale et de la Promotion du partenariat public-privé », écrit Jeune Afrique, ajoutant que « même si ce dernier ne figure qu’à la 22e place du gouvernement dans l’ordre protocolaire, son entrée est un marqueur dont l’évolution sera suivie de près par les Congolais ».

Selon ‘’Le Pays’’, une publication basée au Burkina Faso, « accusé de préparer son fils pour lui succéder au pouvoir, le président congolais Denis Sassou-Nguesso s’en est toujours défendu. Mais à mesure que passe le temps, il est en train de tomber le masque ».

L’auteur de l’article souligne que « le profil de Denis Christel Sassou est pour le moins controversé. Car, l’homme, faut-il le rappeler, est dans le viseur de la justice française pour des faits présumés de “biens mal acquis” ».

Et d’insister : « Il est poursuivi par la justice américaine pour les mêmes faits. En le bombardant donc ministre à un poste stratégique, Sassou père espère ainsi tirer son fils d’affaire puisqu’il bénéficiera désormais d’une certaine immunité ».

‘’Ledjely’’ en Guinée renchérit : « Le fils Sassou traîne tellement de casseroles qu’en l’appelant au gouvernement, c’est comme si son père narguait ses compatriotes. Député de la circonscription d’Oyo depuis 2012, Denis Christel ne se distingue pas que par la pertinence des propositions de loi qu’il a fait voter à l’Assemblée nationale. Sa réputation plutôt sulfureuse lui vient davantage des millions de dollars qu’il est accusé d’avoir détournés au détriment des caisses congolaises », relevant également que « son seul atout, et il n’est pas négligeable, c’est d’être fils de son président de père. Un statut qui peut lui permettre d’échapper à des poursuites consécutives aux nombreux scandales qu’il traîne dans son sillage. Mais surtout un statut qui peut lui donner le droit de succéder à son père ».

Et de conclure : « …le scénario qui se joue au Tchad pourrait se produire au Congo. Comme on peut du reste également l’envisager au Cameroun ou encore en Guinée équatoriale ».

Le titre ‘’Les Échos du Congo Brazzaville’’ rapporte sobrement que le Congo Brazzaville « se dote d’un nouveau gouvernement de large ouverture. […] Il devra mettre en œuvre les nombreuses promesses de campagne du président Sassou-Nguesso en faveur de la jeunesse congolaise ».

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