En mission de maintien de la paix au Mali, une jeune femme soldat a été harcelée par ses supérieurs a révélé le quotidien Liberté dans son N°3396 du 1er Juin 2021. Réagissant à cette information, le Commandant Olivier Poko Amah, ancien Directeur du SRI (Service des Recherches et d’Investigations), a déploré les cas d’harcèlements que subit la junte féminine dans l’armée et a fait des propositions devant dissuader les auteurs de ces comportements.
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Les Forces Armées Togolaises et ses problèmes de mœurs
Nous avons appris à travers un journal de la place (Liberté N°3396 du 1er Juin 2021) qu’une jeune soldate en mission de maintien de la paix au Mali aurait été victime des harcèlements de la part de ses supérieurs qui lui faisaient des avances et la menaçaient continuellement face au refus catégorique de la jeune dame. La persistance de ces actes de bassesse a plongé la jeune dame dans un état de psychose permanente qui finalement a fait une crise et s’était écroulée à son poste après sa sortie du bureau d’un capitaine pour reprendre son poste. « La victime a été conduite d’urgence à l’hôpital et serait en soins intensifs », précise le journal.
Devant cette situation dramatique, je voudrais personnellement rendre un hommage à toute la junte féminine de l’armée et à travers elles à toutes les femmes du Togo qui souvent sont victimes du prolongement de la dictature incarnée par certains officiers et certains hommes qui se prévalent de leur proximité avec le système en place et aussi par certains autres hommes, victimes des harcèlements de la part de leurs supérieurs et qui déversent leurs colères souvent sur leurs femmes.
Je propose que le ministère de la Défense renforce les mesures existantes et qu’il soit doté d’instruments contraignants pour anticiper ces genres de violations basées sur des comportements violant la déontologie du métier des armes en général et surtout touchant la dignité de la junte féminine.
Je propose également, d’une part, la création d’une cellule interne d’accompagnement et de prise en charge psychologique des victimes d’harcèlements, de viols ou d’agressions sexuelles au sein des forces de défenses et sécurité et qu’elle soit également intégrée aux missions extérieures et d’autre part, la mise en place d’une cellule d’enquêtes dans de pareilles situations afin de réunir les preuves en vue de poursuivre les auteurs des violations et crimes sexuels.
J’interpelle la conscience professionnelle des autorités militaires d’inculquer aux supérieurs en grades que les grades sont des mérites d’ordre professionnel et non une arme de brimade et d’influence des collègues inférieurs en grades.
Pour finir, je lance un appel à toutes les victimes de dénoncer ces criminels à la presse et surtout aux organisations de défense droits des femmes afin qu’ils soient exposés aux rigueurs de la loi.
Commandant Olivier Poko Amah
Dans un pays où la première Ministre, présidente de l’assemblée nationale et même ministre de la défense sont des femmes, c’est honteux la poudre aux yeux que vous voulez faire voir a qui ne sait pas