Des rencontres politiques organisées par la Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK) ont été interdites. Les forces de l’ordre et de sécurité ont empêché leur tenue durant le week-end, provoquant la colère des opposants.
Les réunions restreintes destinées à échanger avec les habitants des communes du Grand Lomé n’ont pas eu lieu ce week-end. Elles visaient, selon leurs organisateurs, à échanger avec la population et recueillir leurs avis sur la conduite à tenir au lendemain de la dernière élection présidentielle dont la Cour constitutionnelle a déclaré vainqueur le président sortant, Faure Gnassingbé, pour un quatrième mandat.
Si dans une autre commune (Golfe2), elle a pu avoir lieu, dans Golfe 1 et Golfe 6, elles ont été empêchées, des forces de l’ordre et de la sécurité ayant investi les lieux. « Les responsables de la DMK arrivés sur les lieux l’après-midi à l’heure convenue, ayant constaté la présence des forces de sécurité armés, ont renoncé à tenir la réunion pour ne pas exposer la population à une répression inutile », regrette la DMK dans un communiqué.
« Malgré, les protestations du Chef de délégation, doublées par l’indignation des nombreuses femmes accourues du marché d’Ahligo, le chef de détachement est resté ferme sur sa décision et a fait disperser la réunion », dénonce également la DMK, rappelant qu’il s’agit-là de la violation de domicile, de l’espace privé.
La Dynamique Monseigneur Kpodzro affirme qu’elle n’arrêtera pas de consulter le peuple, de poursuivre la lutte politique pour l’alternance au sommet de l’Etat. En effet, insiste-t-elle, « la récurrence de cet acharnement à l’empêcher de mener ses activités alors que d’autres formations politiques ne sont nullement inquiétées participe d’un plan de décapitation programmé, mais d’avance échoué », ajoutant que « la DMK ne peut en aucun cas renoncer à son combat légitime fondé sur la volonté d’alternance exprimée massivement par les Togolais le 22 février 2020 ».