Togo- La rentrée scolaire démarre effectivement ce lundi 27 septembre

Si certains continuent de murmurer un nouveau report, la rentrée académique 2021-2022 est bel et bien maintenue sur ce lundi 27 septembre 2021 sur l’ensemble du territoire national.

Les élèves et enseignants reprennent le chemin de l’école demain lundi après un premier report. Elle devrait normalement débuter, une semaine plutôt, c’est-à-dire le 20 septembre dernier.

En prélude à la reprise, le Professeur Dodzi Komla Kokoroko, le ministre des Enseignements primaire, secondaire, technique et de l’Artisanat, a adressé un message aux acteurs de l’éducation nationale.  

Dans son intervention, en mode virtuel, le ministre de tutelle a rassuré les acteurs du système éducatif, rappelé les enjeux et défis de cette nouvelle année scolaire et promis que le gouvernement fera tout ce qui est possible pour répondre aux attentes des uns et des autres, tout en souhaitant que l’année se déroule le mieux possible à tous les élèves et leur corps enseignant.

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  1. MESSAGE DE LA CONFÉRENCE DES ÉVÊQUES DU TOGO SUR LA PANDÉMIE DE LA COVID-19

    Chers Fils et Filles dans la Foi Catholique,

    Chers Compatriotes, hommes et femmes de bonne volonté,

    Consciente du devoir de l’Eglise de rendre compte de l’espérance qui est en elle (cf. 1 P 3, 15) et de sa mission d’être “la voix des sans voix” (Ecclesia in Africa, n°70), ainsi que celle “qui crie dans le désert” (Jn 1, 23), la Conférence des Evêques du Togo s’est réunie ce vendredi 24 septembre 2021 en session extraordinaire à son Siège à Lomé, pour prier, réfléchir et échanger sur la situation de la pandémie de la covid-19 et ses conséquences dans notre pays et au sein de nos populations. En effet, face aux multiples questionnements et aux controverses que suscite la stratégie de lutte contre ce fléau, vos pasteurs désirent vous donner des éléments d’appréciation pour vous permettre de prendre, chacun, ses responsabilités de façon éclairée. Car, affirme le Catéchisme de l’Eglise Catholique, “l’homme a le droit d’agir en conscience et en liberté afin de prendre personnellement les décisions morales” (n°1782), surtout en situation de crise comme c’est le cas aujourd’hui.

    1. De fait, la pandémie à coronavirus qui affecte le monde entier depuis bientôt deux ans, est indéniablement un problème de santé publique à la fois très complexe et délicat, non seulement à cause du virus et de sa dangerosité, mais aussi à cause de la méfiance d’une bonne partie de la population qui soupçonne des “non-dits”, des “agendas cachés”, des “intérêts financiers obscurs” et du “lobbying des puissants” auxquels il faut ajouter le “règne de la pensée unique” et la “toute-puissance des gouvernants” en ce domaine.

    Grâce à Dieu, notre Continent en général et notre pays en particulier, ont été épargnés de l’hécatombe redoutée pour l’Afrique en mars 2020 par l’OMS. Un an et demi après la découverte du 1er cas, le 4 mars 2020, on déplore au Togo, le 23 septembre 2021, au total 24 986 cas confirmés, 3 287 cas actifs, 21 483 personnes guéries et 216 décès. C’est beaucoup, voire trop ! Cependant si le même effort déployé par les gouvernants pour combattre cette maladie avait été manifesté vis-à-vis des autres pathologies, on aurait évité tant de situations que nous déplorons aujourd’hui : manque ou insuffisance de structures de santé adéquates, d’équipements appropriés, de personnel, de soins de qualité, de moyens pour consulter et payer les soins, etc. Tout cela constitue aussi des urgences et des priorités sanitaires dans notre pays.

    La mort d’un concitoyen faute de soins, que ce soit des suites de la covid-19 ou d’autres pathologies, est toujours une grande perte. Aussi, est-il important que la lutte contre la pandémie à coronavirus, n’entraîne pas un faible engagement dans l’amélioration de notre système de santé et dans la prise en charge efficace des autres maladies.

    2. La stratégie de lutte contre la crise sanitaire que nous traversons se doit d’être respectueuse de la dignité, de la liberté et des droits fondamentaux de la personne humaine. Elle doit être essentiellement basée sur la sensibilisation, la juste information, l’éducation au respect des mesures préventives (port de cache-nez, désinfection des mains, distanciation physique), le renforcement de l’immunité collective naturelle, l’administration des soins curatifs, la vaccination librement consentie et en toute connaissance de cause, la recherche scientifique, etc.

    Cependant, dans cette lutte, nous devons aussi lever les yeux vers le Seigneur pour implorer son secours (cf. Ps 122, 2), conformément à l’exhortation de saint Augustin d’Hippone : ”Fais tout comme si tout dépendait de toi en attendant tout de Dieu”. Car, ce n’est pas par sa seule intelligence et son seul savoir-faire que l’homme viendra à bout de cette pandémie. Nous devons compter également sur l’aide de Dieu. Sa part dans ce combat est inestimable et irremplaçable. En effet, il est bien connu l’adage populaire, selon lequel “le médecin soigne, mais c’est Dieu qui guérit”.

    Dès lors, la fermeture systématique des lieux de culte utilisée comme un des moyens de lutte contre la transmission du virus, relève d’une approche exclusivement biomédicale de la pandémie qui ignore sa réalité psychologique, anthropologique, sociale et spirituelle. Les lieux de cultes, notamment ceux de l’Eglise Catholique, sont des endroits où les mesures de prévention sont majoritairement respectées par rapport à d’autres lieux qui pourtant ne sont pas frappés par les mêmes mesures. Les assemblées de prières sont également des occasions, des lieux et des moments propices à la sensibilisation et à l’éducation des fidèles sur la conduite à tenir. A-t-on suffisamment pris en compte la contribution des autorités religieuses dans la décision de la fermeture de ces lieux ? Tout porte à croire que non. Les lieux de culte (maison de Dieu) n’ont-ils pas toujours normalement servi de refuges en cas de catastrophes ou de dangers de tout genre ? Autant on comprendrait que des lieux réellement dangereux soient fermés, autant on est dans l’incompréhension de voir que les lieux qui respectent les mesures, soient fermés. Le plus grand drame de l’homme moderne, déplore le Pape François, c’est “qu’il n’écoute plus la voix de Dieu, ne jouit plus de la douce joie de son amour” (Gaudete et Exultate, n°2).

    3. Le délicat sujet de la vaccination contre la covid-19 mérite également des réflexions et un débat approfondis. Les réseaux sociaux véhiculent certes beaucoup de fausses informations sur cette vaccination. Mais on ne peut pas non plus, de façon responsable, balayer du revers de la main tout ce qui se dit sur la fiabilité, l’efficacité, la dangerosité, les effets secondaires et le problème de la conservation de ces vaccins pour la plupart en phase d’expérimentation. D’où les interrogations, la méfiance, la peur et la réticence compréhensibles des populations à se faire vacciner.

    Dans un tel contexte, est-il vraiment opportun de faire usage de la pression et des sanctions pour obliger les populations à se faire vacciner ? Ne faudrait-il pas développer plutôt des stratégies qui expliquent et donnent de convaincre par argumentations pour une décision personnelle, libre et responsable ? En conséquence, les mesures coercitives des autorités telles que l’interdiction d’accès aux bâtiments publics et administratifs sans la carte vaccinale, l’exigence de présenter une preuve de vaccination pour le dépôt des dossiers d’établissement de la carte d’identité et pour la légalisation des pièces, etc., ne constituent-ils pas de graves violations des droits élémentaires des citoyens ?

    Chers Fils et Filles, chers compatriotes, hommes et femmes de bonne volonté, vos pasteurs de la Conférence des Évêques du Togo vous expriment leur compatissante proximité dans cette épreuve, félicitent et encouragent les efforts et sacrifices du personnel soignant et de tous les acteurs de la lutte contre la pandémie. Ils vous invitent à garder l’espérance, à faire confiance au Christ, Vainqueur du monde (Jn 16, 33). Il est avec nous jusqu’à la fin des temps comme il nous l’a promis (Mt 28, 20).

    Prenons soin de nous et redoublons d’effort dans la lutte contre la pandémie ; soyons responsables dans nos choix et continuons d’implorer la tendresse et la miséricorde de Dieu sur toute l’humanité, avec cette prière de la messe en temps de pandémie :

    𝗦𝗲𝗶𝗴𝗻𝗲𝘂𝗿 𝗗𝗶𝗲𝘂, 𝗲𝗻 𝘁𝗼𝘂𝘁 𝗱𝗮𝗻𝗴𝗲𝗿 𝘁𝘂 𝗲𝘀 𝗻𝗼𝘁𝗿𝗲 𝗿𝗲𝗳𝘂𝗴𝗲

    𝗲𝘁 𝗰’𝗲𝘀𝘁 𝘃𝗲𝗿𝘀 𝘁𝗼𝗶 𝗾𝘂𝗲, 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝗹𝗮 𝗱𝗲́𝘁𝗿𝗲𝘀𝘀𝗲, 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝘁𝗼𝘂𝗿𝗻𝗼𝗻𝘀 ;

    𝗻𝗼𝘂𝘀 𝘁𝗲 𝗽𝗿𝗶𝗼𝗻𝘀 𝗮𝘃𝗲𝗰 𝗳𝗼𝗶 :

    𝗿𝗲𝗴𝗮𝗿𝗱𝗲 𝗮𝘃𝗲𝗰 𝗰𝗼𝗺𝗽𝗮𝘀𝘀𝗶𝗼𝗻 𝗰𝗲𝘂𝘅 𝗾𝘂𝗶 𝘀𝗼𝗻𝘁 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝗹𝗮 𝗽𝗲𝗶𝗻𝗲,

    𝗮𝗰𝗰𝗼𝗿𝗱𝗲 𝗮̀ 𝗰𝗲𝘂𝘅 𝗾𝘂𝗶 𝘀𝗼𝗻𝘁 𝗺𝗼𝗿𝘁𝘀 𝗹𝗲 𝗿𝗲𝗽𝗼𝘀 𝗲́𝘁𝗲𝗿𝗻𝗲𝗹,

    𝗹𝗲 𝗿𝗲́𝗰𝗼𝗻𝗳𝗼𝗿𝘁 𝗮̀ 𝗰𝗲𝘂𝘅 𝗾𝘂𝗶 𝘀𝗼𝗻𝘁 𝗲𝗻 𝗱𝗲𝘂𝗶𝗹,

    𝗮𝘂𝘅 𝗺𝗮𝗹𝗮𝗱𝗲𝘀 𝗹𝗮 𝗴𝘂𝗲́𝗿𝗶𝘀𝗼𝗻,

    𝗹𝗮 𝗽𝗮𝗶𝘅 𝗮𝘂𝘅 𝗺𝗼𝘂𝗿𝗮𝗻𝘁𝘀,

    𝗹𝗮 𝗳𝗼𝗿𝗰𝗲 𝗮𝘂 𝗽𝗲𝗿𝘀𝗼𝗻𝗻𝗲𝗹 𝘀𝗼𝗶𝗴𝗻𝗮𝗻𝘁,

    𝗹𝗮 𝘀𝗮𝗴𝗲𝘀𝘀𝗲 𝗮̀ 𝗰𝗲𝘂𝘅 𝗾𝘂𝗶 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝗴𝗼𝘂𝘃𝗲𝗿𝗻𝗲𝗻𝘁

    𝗲𝘁, 𝗮̀ 𝘁𝗼𝘂𝘀, 𝗹𝗲 𝗰𝗼𝘂𝗿𝗮𝗴𝗲 𝗱𝗲 𝗽𝗿𝗼𝗴𝗿𝗲𝘀𝘀𝗲𝗿 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝗹’𝗮𝗺𝗼𝘂𝗿 ;

    𝗔𝗶𝗻𝘀𝗶, 𝗽𝗼𝘂𝗿𝗿𝗼𝗻𝘀-𝗻𝗼𝘂𝘀 𝗲𝗻𝘀𝗲𝗺𝗯𝗹𝗲 𝗿𝗲𝗻𝗱𝗿𝗲 𝗴𝗹𝗼𝗶𝗿𝗲 𝗮̀ 𝘁𝗼𝗻 𝘀𝗮𝗶𝗻𝘁 𝗡𝗼𝗺.

    𝗣𝗮𝗿 𝗝𝗲́𝘀𝘂𝘀 𝗖𝗵𝗿𝗶𝘀𝘁, 𝘁𝗼𝗻 𝗙𝗶𝗹𝘀, 𝗻𝗼𝘁𝗿𝗲 𝗦𝗲𝗶𝗴𝗻𝗲𝘂𝗿,

    𝗾𝘂𝗶 𝘃𝗶𝘁 𝗲𝘁 𝗿𝗲̀𝗴𝗻𝗲 𝗮𝘃𝗲𝗰 𝘁𝗼𝗶 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝗹’𝘂𝗻𝗶𝘁𝗲́́ 𝗱𝘂 𝗦𝗮𝗶𝗻𝘁-𝗘𝘀𝗽𝗿𝗶𝘁,

    𝗗𝗶𝗲𝘂, 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗹𝗲𝘀 𝘀𝗶𝗲̀𝗰𝗹𝗲𝘀 𝗱𝗲𝘀 𝘀𝗶𝗲̀𝗰𝗹𝗲𝘀. 𝗔𝗺𝗲𝗻.

    Fait à Lomé, ce 24 septembre 2021.

    Ont signé :

    S.E. Mgr Benoît ALOWONOU

    Evêque de Kpalimé, Président de la CET.

    S.E. Mgr Jacques LONGA

    Evêque de Kara, Vice-Président de la CET.

    S.E. Mgr Nicodème BARRIGAH-BENISSAN

    Archevêque Métropolitain de Lomé et Administrateur Apostolique d’Atakpamé.

    S.E. Mgr Isaac Jogues GAGLO

    Evêque d’Aného.

    S.E Mgr Célestin-Marie GAOUA

    Evêque de Sokodé.

    S.E. Mgr Dominique GUIGBILE

    Evêque de Dapaong.

    S.E. Mgr Denis AMUZU-DZAKPAH

    Evêque Emérite de Lomé

    S.E. Mgr Jacques ANYILUNDA

    Evêque Emérite de Dapaong

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