C’est visiblement la position du Syndicat national des commerçants et transporteurs contre l’implantation de la vie chère au Burkina Faso (YNACTIV-BF) qui a fait mention de certaines irrégularités constatées au Port Autonome de Lomé (PAL) lors d’une conférence de presse jeudi dernier à Ouagadougou.
Relativement à ces irrégularités, le syndicat a appelé « l’ensemble des commerçants et transporteurs du Burkina Faso, à ne plus transiter leurs marchandises par le port de Lomé ».
Il faut préciser que les transporteurs ont marqué la hausse des prix des marchandises. «..Il est désormais interdit à tout camion de plus de 4 essieux (camions dont les plateaux ont été modifiés pour supporter la charge) en provenance du Burkina Faso, de faire de chargement de marchandises sur le territoire togolais », lit-on dans la déclaration liminaire.
A en croire l’organisation, une centaine de camions de plus de 4 essieux qui se trouvaient sur le territoire togolais, chargés ou vides, ont déjà été mis en fourrière et les propriétaires ont tous été contraints de payer chacun une amende de 500 000 FCFA afin de pouvoir quitter le Togo.
« Nous portons à votre connaissance que suite à nos doléances, nous avons été reçus par le ministre burkinabè en charge des Transports qui nous a assuré que des solutions idoines allaient être trouvées. Nous avions aussi souhaité que la chambre de commerce du Burkina se dote d’un pesage essieu pour l’harmonisation des bascules. A la surprise générale, le ministre des transports, après avoir eu l’entière confiance des transporteurs s’est personnellement déporté à Lomé et à Accra pour se plaindre auprès de ces pays du fait qu’ils autorisent les camions burkinabè de plus de 4 essieux à charger des marchandises », a déploré Lassané Dipama, responsable du syndicat.
Devant cette situation, le Syndicat national des commerçants et transporteurs contre l’implantation de la vie chère au Burkina Faso envisage de conquérir d’autres ports de la sous région pour ne plus transiter les marchandises par le Togo.