La semaine dernière, les Transporteurs routiers de l’Union nationale des transporteurs routiers du Togo (UNATROT) annonçaient une semaine de grève. Un mouvement d’humeur pour protester contre la gestion « opaque » et obscure de l’organisation syndicale par ses premiers responsables.
La situation ayant évoluée depuis l’annonce de ce mouvement, les parties prenantes depuis mardi, ont pris des initiatives pour entamer des négociations afin de trouver un terrain d’entente et d’organiser un nouveau congrès.
« Les négociations n’ont pas encore abouti, ils sont en train… Les postes qu’ils sont en train de nous proposer, les camarades ne sont pas d’accord. Pour le moment, on attend la feuille de route qui va sortir de leur conclave », a indiqué Feyshal Atcha, l’un des Transporteurs routiers, membre de l’UNATROT.
S’agissant des négociations en cours, les Transporteurs exigent du bureau que le poste du « contrôle du billet vert », (poste clé de l’organisation) leur soit confié à 100% car, dit-il, « c’est là même que les magouilles se passent ainsi que la commission marchandise ».
« On nous propose que trois personnes partagent le poste de billet vert, et nous ne sommes pas d’accord parce qu’il y a un groupe « fictif » créé par le président lui-même et c’est le groupe-là qui nous fait front », a ajouté M. Atcha.
Dans le cadre du conclave en cours, ce dernier précise que certains membres sont délégués pour rejoindre le bureau national. « Et c’est avec ce bureau qu’ils vont travailler et aller jusqu’à la modification des statuts pour aller à un nouveau congrès ».
En ce qui concerne la grève, elle n’est pas complètement levée, mais les consignes sont données aux syndicalistes. « Les camarades qui sont sur la route peuvent continuer par circuler et ceux aux pôles et sont chargés de sortir, mais les tickets de cotisation, ils ne vont pas les payer », a déclaré Feyshal Atcha.
Pour rappel, les revendications portées par les membres de l’UNATROT sont, entre autres, le démantèlement du circuit de gestion obscure et incontrôlée des marchandises réceptionnées au Port dont la redistribution se fait de façon partisane et partiale aux transporteurs contre des redevances en monnaies sonnantes et trébuchantes avec la complicité du Président ; la révision immédiate des textes fondamentaux de l’UNATROT assortie des dispositions pouvant permettre aux membres actifs d’élire librement leurs dirigeants, le contrôle sur la gestion de la chose syndicale et le droit d’exercer le mouvement de grève lorsque les circonstances l’exigent.