La population du village de Saganou, une localité située dans la préfecture de Vo, est prête à quitter sa terre pour laisser place à l’extraction de phosphates. Mais à condition que la Société nouvelle de phosphates du Togo (SNPT) fasse les choses dans la règle de l’art.
Alors que le processus de la délocalisation suit son cours plus ou moins normalement, la SNPT signe unilatéralement un accord à l’amiable avec le chef du village de Sagonou. Un accord qui ne reflète pas les aspirations des habitants de cette localité située dans la commune de Zio 1.
« La SNPT a fait signer au chef du village, un procès-verbal d’accord à l’amiable tenant lieu de contrat avec la population de Sagonou. Cet accord comporte des contre-vérités, une disposition violant le droit des femmes et une dissimulation de document spoliant ainsi la population de Sagonou de ses droits liés à une délocalisation pour cause d’exploitation minière », souligne une pétition que ladite population vient de lancer.
Dans le même document, elle pointe du doigt la duplicité de la Société nouvelle de phosphates du Togo qui, selon elle, « a usé de ruse et de manipulation pour faire signer le document en l’état au chef du village au grand désarroi de la population ».
Pour que le processus de délocalisation aboutisse sans heurt, les habitants du village de Sagonou exigent que la SNPT fasse tout pour « redresser les contre-vérités, la disposition violant le droit des femmes et de replacer le courrier du village adressé en réponse au DG de la SNPT dans le document du plan d’action de réinstallation de Sagonou ».
Il est important de « Trouver un consensus avec le village sur le recomptage des nouvelles cases » et qu’un consensus soit trouvé à l’issue de discussions auxquelles participeront le chef du village, le comité de développement à la base et le comité de pilotage.
