Au centre de vivres critiques depuis quelques semaines, le patron du taekwondo togolais a rencontré les membres de la Fédération nationale en fin de semaine dernière à Lomé.
Franck Eyii Klutsè, président de la Fédération togolaise de taekwondo (FTTKD) depuis 2011, réélu en mars dernier pour un nouveau mandat, fait face depuis quelques semaines encore à des critiques les plus virulentes. La dernière affaire en date qui suscite polémique au sein de la famille de Taekwondo, reste la participation togolaise à l’examen de grades international Kukkiwon en Côte d’Ivoire du 22 au 28 octobre 2021.
Ses détracteurs distillent dans l’opinion beaucoup d’éléments destinés à tenir son image à tel point que l’accusé et sa suite ont organisé une rencontre pour s’expliquer sur la participation des taekwondo-in à cette compétition.
Pour le déplacement en terre ivoirienne, ils étaient neuf athlètes à défendre les couleurs togolaises. A l’arrivée, seuls cinq ont rempli les conditions de participation. Par contre, trois sont passés par un examen spécial.
« Notre bureau a plus travaillé sur le plan administratif. On avait déjà des difficultés concernant les règlements, donc il s’est agi de revoir un peu les textes. On a essayé d’élaborer ces règlements puisqu’on n’en avait pas, notamment les règlements de compétition, d’organisation de manifestations et financier », indique Elom Vossah, le Secrétaire général de la FTTDK.
« Nous comptons élaborer très rapidement un protocole à proposer au ministère des Sports qui va nous donner l’autorisation d’organiser au moins un examen de passage de grades. Si tout va bien, nous organiserons également la première édition de la formation des diplômes pour instructeur fédéral », ajoute le bras droit du président Klutsè.
En réalité, cette rencontre ne vise qu’à tenter de rassurer les uns et les autres, révoltés contre le statu quo qui s’observe à l’instance faîtière nationale.
Le patron du taekwondo togolais, depuis longtemps, est accusé de manque vision pour la promotion et le développement du noble art, de ne pas s’employer pour organiser des compétitions devant permettre aux participants de se concurrencer, de tout faire pour demeurer à son poste, d’orchestrer de manœuvres de division pour mieux régner, entre autres.
A l’issue de la dernière élection qui s’était déroulée en mars 2021 dans la capitale togolaise, Franck Eyii Klutse a promis placer son nouveau mandat, le troisième, sur le signe de renforcement de la cohésion entre les membres de la fédération, de création d’un cadre juridique et règlementaire, de l’amélioration de la gouvernance, de la modernisation de la pratique du Taekwondo et de la coopération internationale. Des promesses qui ne rassurent toujours pas ceux qui sont décidés à le faire partir de tête de la FTTDK par tous les moyens.