Face au pétrin du Mali, le silence des drôles de Modibo Keita de Montplellier
Il y a quelques années, j’ai reçu une invitation à un sommet des blogueurs et activistes africains (je parle de l’époque où ces termes, blogueur et activiste, ne désignaient pas encore les dégénérés ivoiriens, camerounais et togolais ayant un compte sur les réseaux sociaux) j’ai donc reçu une invitation à un sommet des blogueurs et activistes dans un pays ouest-africain.
Quelques jours avant cette invitation, un journaliste défenseur des droits humains avait été jeté en prison dans notre pays hôte.J’ai été surpris, en lisant le programme des activités du sommet, de ne voir nulle part aucune activité consacrée à ce journaliste. Je le fis savoir aux organisateurs et leur suggérai d’inclure une table ronde sur la libération du journaliste, d’imprimer des T-shirts à son effigie durant le sommet, et, pourquoi pas, prévoir un sit-in devant la prison où notre ami était détenu.
La réponse des organisateurs m’a ahuri. Ils m’ont fait comprendre que ce n’était pas une bonne idée de nous mettre à dos les autorités de notre pays hôte qui avaient jeté le journaliste en prison et qu’il fallait attendre la fin du sommet et notre départ du pays pour faire des actions.
Je compris, à travers des investigations, que dans leur recherche de financements, les organisateurs avaient reçu une enveloppe de ces autorités, pour payer les billets d’avion et cuire les petits fours.” Le billet d’avion et les petits fours priment sur toute vie”, article 1 de la charte du blogueur et activiste africain.
Ce fut à partir de cet évènement que j’ai décidé de ne plus jamais mettre pied dans aucune rencontre, aucun sommet, aucun colloque, aucun machin des pseudo activistes et blogueurs de ce continent. Parce que j’ai compris que c’était une immense illusion de voir à travers ces gens des frères d’âme avec lesquels on défend des causes. Ils cherchent juste sinon leur stabilité financière, au moins leurs billets d’avion et leurs petits fours.
Tout comme ce qui s’est joué en Libye en 2011 et qui a complètement chamboulé notre sous-région, ce qui se passe actuellement au Mali va considérablement et durablement bouleverser l’Afrique occidentale. Parce que le Mali, c’est la 3e économie de l’UEMOA, limitrophe des première et deuxième économies de la zone, la Côte d’Ivoire et le Sénégal, limitrophe de la quatrième puissance africaine, l’Algérie. Avec ses frontières avec 7 pays d’Afrique de l’Ouest et du Nord, et sa presque proximité avec la première puissance africaine le Nigéria, le Mali ne sombrera pas seul.
Mais écoutez le silence des sociétés civiles, des blogueurs, des activistes, des journalistes, des intellectuels ouest-africains. Quand ça ne touche pas directement leurs pays, cela ne les concerne pas.Et pourtant on les a vus parader, il y a juste quelques semaines, à Montpellier, parler de l’Afrique comme si ce continent était la cour de leur papa, c’est-à-dire une aire qu’ils maîtrisent totalement depuis leur naissance. Ils ont fait des récitations révolutionnaires enflammées, sommant la France, qui a payé leur billet d’avion et rempli leur ventre durant le sommet, de lâcher l’Afrique, leur Afrique.
Ils se sont fait passer pour des nouveaux Sankara, Modibo Keita, Lumumba, Rawlings… ceux qui étaient prêts à s’ouvrir le ventre pour sauver l’Afrique. Mais on attend leur voix devant le destin du Mali: on ne les entend point.
On ne les entendra point. Ils sont occupés à chercher de nouveaux billets d’avion payés par la France pour aller, en France, dire à la France de libérer l’Afrique.
David Kpelly
“Mais écoutez le silence des sociétés civiles, des blogueurs, des activistes, des journalistes, des intellectuels ouest-africains. Quand ça ne touche pas directement leurs pays, cela ne les concerne pas.Et pourtant on les a vus parader, il y a juste quelques semaines, à Montpellier, parler de l’Afrique comme si ce continent était la cour de leur papa, c’est-à-dire une aire qu’ils maîtrisent totalement depuis leur naissance. Ils ont fait des récitations révolutionnaires enflammées, sommant la France, qui a payé leur billet d’avion et rempli leur ventre durant le sommet, de lâcher l’Afrique, leur Afrique.” (dixit David Yao KPELLY)
Mon Petit-Frère David, merci infiniment pour cette Sortie percutante!
Saluts fraternels et patriotiques depuis la Suisse alémanique.
K. Kofi FOLIKPO
http://www.kebo-toe.net/?page_id=2676
Merci mon frère
Merci David, j’ai de l’espoir que tout n’est pas pourriture. Tu es un Homme intègre. Bravo!
“Le Prof Kako Nubukpo n’est pas d’accord avec les sanctions de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union économique et monétaire ouest africain (UEMOA) contre le pouvoir malien.
Le macroéconomiste, sur sa page Facebook, a d’ailleurs exprimé son soutien à la junte en ces mots : « Au peuple souverain Malien, je souhaite apporter tout mon soutien et ma solidarité ».
Selon lui, le bras de fer entre le Mali et la CEDEAO est une opportunité pour l’émancipation monétaire de l’Afrique de l’Ouest.
« L’ouvrage publié en 2016 « Sortir l’Afrique de la servitude monétaire : à qui profite le franc CFA ? », a planté le décor du chantage inhérent au système CFA que subit le peuple souverain du Mali aujourd’hui. Cette crise sans précédent doit permettre l’initiation d’un dialogue entre toutes les parties prenantes au-delà d’une lecture partielle et partiale des concepts de légalité et de légitimité. Comme rappelé aux états Généraux de Lomé, l’émancipation monétaire de l’Afrique de l’Ouest est une urgence africaine », a-t-il souligné.
Rappelons que prof Kako Nubukpo est l’actuel Commissaire du département de l’agriculture, des ressources en eau et de l’environnement de l’Union économique et monétaire ouest africain (UEMOA)”.
En voici un, qui a pondu quelques mots …creux.
Billeté et ventru…