Les journalistes Ferdinand Ayité et Joël Egah, directeurs de publication des journaux « L’Alternative » et « Fraternité » ont présenté des excuses à leur sortie de prison. Le fait suscite débat et commentaire sur la toile. Remontant dans l’histoire, Nathaniel Olympio fait appel à un fait similaire dans la presse togolaise. Notamment la presse critique. L’opposant togolais, « comprend parfaitement que les journalistes se sentent contraints de revenir sur leurs publications dans le but (…) » Au regard des intimidations dont font face souvent les journalistes. C’est dans une analyse sur Facebook. Lecture !
Togo : Journalistes contraints de se dédire ?
Décembre 2020, L’indépendant Express, sous la plume de Carlos Ketohou publie qu’un incident de disparition de couverts en or lors d’une cérémonie aurait impliqué deux dames ministres du gouvernement. A la lecture du texte, tout le monde comprend qu’il s’agit du gouvernement togolais. Quelques jours plus tard, rétropédalage. Le journal précise qu’il ne parlait pas du Togo. Étrange non ?
Novembre 2021, L’Autre Journal, de grande notoriété, dans son numéro 92 met en cause deux ministres en fonction. Les deux journalistes invités sur le plateau, Ferdinand Ayité et Joël Egah sont jetés en prison durant 21 jours. Pas moins ! A leur sortie, ils reviennent sur le même plateau et présentent des excuses aux deux ministres.
Ces deux événements interrogent. On ne sait pas ce qui a poussé les deux médias à revenir sur leurs propos. C’est inhabituel dans le métier.
Quand on connait le fonctionnement du régime togolais avec les pressions, les intimidations et les menaces, voire plus, on comprend parfaitement que les journalistes se sentent contraints de revenir sur leurs publications dans le but de préserver leur liberté et leur intégrité.
Fondamentalement, quand on connait les médias et les journalistes concernés, on peut affirmer sans grand risque de se tromper que ces revirements ne changent rien, ni à leur conviction ni à leur engagement. Nous devons les soutenir dans ces épreuves, encore et encore.
La lutte doit tenir compte de ces réalités pour renforcer son efficacité.
Gamesu
Nathaniel Olympio
Président du Parti des Togolais
Quoi de plus normal de faire son mea pulpa lorsqu’on vient à diffamer une ou des personnalités dans l’exercice de ses activités. L’exercice de la profession de journalisme est régit dans notre pays par des textes. Les hommes de médias sont tenus de se conformer au code de la presse en vigueur ainsi que la déontologie de leur corporation. Que les opposants ainsi que les organisations de la société civile togolaise et d’ailleurs puisse faire une bonne lecture de la situation. Qu’est ce qui sait vraiment passer dans ce dossier? La liberté d’expression est une réalité dans notre pays et tout le monde le reconnait. Mais il faut aussi dire que la dépénalisation de délit de presse n’est pas un permis de diffamer les citoyens. Il faut aussi dire que les textes sont clairs, les réseaux sociaux sont exclu de l’application du code de presse, par là c’est le code civil que les juges appliqueront. Nathaliel Olympio ne doit pas chercher à faire de la récupération politique ce n’est pas digne de lui qui se dit un grand quelqu’un.