Le Haut-Commissariat à la Réconciliation et au renforcement de l’Unité Nationale (HCRRUN) poursuit sa mission. Il a tenu sa traditionnelle conférence-bilan annuelle le 30 décembre dernier à Lomé. L’occasion pour dame Awa Nana Daboya et son équipe de faire le compte rendu des activités de l’institution au cours de l’année 2021 et présenter un rapport financier.
Cet exercice révèle que pour le compte de cette année 2021, 7 milliards ont été mobilisés pour le programme de réparation et les dépenses totales effectuées se sont élevées à 5 864 856 499 FCFA pour 7010 victimes individuelles indemnisées, des réparations collectives et communautaires ainsi que les frais de fonctionnement, laissant apparaitre un solde excédentaire de 1 135 143 501 FCFA.
Faut-il le préciser. Environ 19 milliards ont été mobilisés depuis le début du processus en décembre 2017 pour un total de 20 278 victimes individuelles indemnisées et plusieurs autres réalisations dans le cadre des réparations communautaires et collectives. Plus de 15 000 victimes sont encore en attente de leur indemnisation.
Dans la foulée de cette rencontre, l’ancien Premier ministre Joseph Koffigoh, Président de la Commission nationale spéciale d’enquête indépendante (CNSEI) qui a travaillé particulièrement sur les violences de 2005, s’est enthousiasmé du travail abattu par Mme Awa Nana-Daboya et son équipe.
A l’entendre, nombreux sont ces Togolais qui adhèrent à ce programme d’indemnisation porté par le HCRRUN. Selon Joseph Koffigoh, mêmes des gens qui ne sont pas victimes aux violences politiques de 1958 à 2005 souhaiteraient faire partie des victimes, histoire d’intégrer le programme et percevoir, eux aussi, une indemnisation.
« Le HCRRUN est victime de son succès, parce que les victimes affluent pour obtenir leur réparation. Ce qui est assez curieux, même des gens qui ne sont pas victimes, parfois viennent nous dire : ah si je savais, je vais faire en sorte que j’eusse été battu pour pouvoir recevoir à mon tour des indemnisations », a révélé l’ancien Premier ministre.
Cette révélation de Joseph Koffigoh, loin de jeter le discrédit sur la mission du HCRRUN, ne fait que soulever un coin de voile sur la précarité ambiante des Togolais.
un traitre…heureux!
Merciiiii
Il réfléchit avec son pied gauche ou c’est la sélénite?
No sense, No sense totale ! On “indemnise” des victimes sans leur avoir rendu justice! On a listé des victimes sans identifier leurs bourreaux connus et qui sont susceptibles et encore prêts à récidiver, autant de fois que la défense de leurs sordides intérêts l’exigerait à leurs yeux. On marche tout simplement sur la tête dans ce pays! Et dire que des magistrats assermentés, des avocats “défenseur de droits de l’homme”, des “intellectuels” s’associent à ce petit jeu politicard de bas étage, manigancé par le régime pour espérer endormir le peuple et l’opinion internationale. Awa nana, Joseph Kofigoh, Agokoli et consorts se rendent consciemment ou inconsciemment complices de dilatoire du système.
Le hic, le summum de perfidie dans tout cela, c’est qu’on mobilise le trésor public, donc les maigres ressources du contribuable togolais pour lever ces milliards à verser aux victimes: un véritable “coup de maître” du régime, qui excelle dans l’art de la supercherie et de narguer la population! Sinon, comment peut-on imaginer que pour des crimes volontairement commis, et dont la plupart des instigateurs et ou commanditaires sont encore en place, qu’on puisse allègrement ponctionner à 100% les deniers publics pour réparer des actes dont les conséquences étaient factuellement et juridiquement prévisibles? Avant de jeter des milliards à tout vent, s’est-on une seule fois poser la simple “question à Toto” : A QUI A PROFITé, A QUI PROFITE encore LE CRIME???
Sans doute, du foutage de gueule” sur toute la ligne! A l’instar d’ailleurs de précédents, avec des folles sommes décaissées par contrainte judiciaire dans les affaires de condamnation de la FTF par le TAS pour le licenciement idiot et abusif de l’ex sélectionneur Jean THISSEN, l’affaire du dédommagement des députés ANC abusivement virés de l’assemblée, la condamnation du Togo pour torture des détenus dans l’affaire Kpatcha, etc., etc., et malheureusement, comme ça sera sans doute, le cas encore dans tant d’autres à venir…
Car, il y a fort à parier que demain, devant une justice indépendante, il y aurait encore lieu à réparation pour les victimes et les coupables fabriqués par le régime dans l’affaire des incendies des marchés de Kara et de Lomé. Point n’est besoin, de relever ici, le souvenir du cas emblématique de ce pauvre militant de l’ANC (Etienne YAKANOU) décédé sous l’emprise de maladie et de torture morale dans les geôles de la gendarmerie, hors jugement. Il y aurait aussi réparation pour les victime et les familles de victimes de torture de l’affaire dite “tigre révolution”. Tout comme réparation sera due pour les famille des jeunbes élèves Douti et Anselme, abattus par la soldatesque “FATale” lors de manifestations scolaires dans le TONE. Et quid du jeune mécanicien fauché en plein jour à Agouè, par les tirs d'”un fusil à lunette d’un “Très haut gradé” FATal, lors de manifestations du PNP? De même, y aura encore réparation prononcée pour l’assaut du domicile du candidat Agbéyomé et les brimades infligées à sa famille au lendemain de la proclamation frauduleuse de prétendus résultats du scrutin de février 2020. Sans doute aussi, il y aura réparation pour les familles des victimes d’exactions meurtrières commises par les forces de sécurité sous prétexte de couvre-feu anti -covid, Et combien de millions seront à verser à la famille du feu Colonel Toussaint Madjoulba, “mystérieusement “abattu” dans son bureau au sein d’un camp militaire “sécurisé”?..
En effet, on ne peut continuer à se satisfaire de “dévaliser” le trésor public pour exécuter ces demandes. C’est un véritable scandale! Car dans le cas d’espèce de la HCCRUN, tout comme dans les précédents cités plus haut, toutes ces situations ont pour point commun de procéder d’actes, de voies de fait, sciemment posés par leurs auteurs, assurés à chaque fois d’une impunité, voire d’une sorte “immunité” quant aux conséquences pécuniaires de la réparation de leurs actions. Car, point n’est besoin, de faire des classes de droit, pour savoir que chacun de ces actes était potentiellement condamnable et susceptible d’entrainer de lourdes réparations. Sans doute, il s’agit là également d’une forme de gabegie, d’actes de sabotage économique qui devraient le moment venu, être traités comme tel. En tout état de cause, le pauvre contribuable, ne saurait être éternellement, le dindon de la farce.
A quand une action récursoire qui permet de récupérer près des vrais coupables, bien nantis et vivant aux yeux et au su de tous, dans une insolente opulence, tout ou partie des sommes ainsi soutirées aux contribuables togolais ? Combien d’écoles, combien de maternités, de scanner dans nos hôpitaux, aurait-t-on pu réaliser avec ces milliards?
Merci pour ce développement