A peine une dizaine de jours après le sacre des Lions de la Teranga qui ont ainsi remporté, pour la première fois, la coupe d’Afrique des nations de football sous l’égide du très patriote sénégalais Aliou Cissé, ce dernier a commencé à dévoiler le secret qui a fourni l’énergie convenable à cette équipe.
Dans une interview accordée à une chaîne de télévision sénégalaise, le charismatique sélectionneur affirme qu’en réalité, le fait de ramener la coupe au Sénégal était pour lui non pas seulement un défi, mais un problème personnel.
« En 2002, j’ai eu à louper un penalty à la finale, j’étais si choqué que je me suis promis de ramener cette coupe au Sénégal. Que je sois joueur, dirigeant ou entraîneur, je devrais coûte que coûte amener cette coupe au peuple sénégalais », a déclaré l’ancien capitaine des lions.
Aussi a-t-il expliqué que l’argent n’a jamais été sa motivation. « si c’était le cas, explique-t-il, il y’a bien longtemps que je serais parti ailleurs, car j’ai eu des offres plus alléchantes où j’aurais pu gagner beaucoup plus d’argent. Ma motivation, c’est ma passion, ce football c’est ma passion et j’y ai toujours donné le maximum de moi-même et il me l’a aussi rendu ».
Voilà le type de langage si motivant et si patriotique que l’on n’a plus l’occasion d’écouter dans nos pays aujourd’hui. L’argent a pris tellement la place primordiale dans l’esprit aussi bien de nos gouvernants que des citoyens, qu’il est difficile, très difficile, de repérer des patriotes aussi engagés pour une cause collective. Au contraire l’on n’a désormais pour l’essentiel, que des individualités qui ne pensent qu’à leur ventre qu’il faut remplir à tout prix et par tous les moyens y compris les plus vils.
Aliou Cissé qui s’est inscrit dans une logique de service à son peuple, a surtout invité la jeunesse sénégalaise à cultiver cet esprit patriotique par un langage aussi pédagogique que motivant. « Je veux que la jeunesse sénégalaise le comprenne, ce qui s’est passé le 06 février, est le couronnement du dévouement, de la détermination et de l’abnégation de ces joueurs qui tiennent à ce que le drapeau sénégalais flotte partout en Afrique », a-t-il très gentiment martelé pour la gouverne de la jeunesse de son pays.
En effet, c’est bien le travail qui paye et non l’avidité à l’argent. Pendant qu’il s’est accroché à sa passion qu’est le football, pendant qu’il a renoncé à d’autres offres qui auraient pu lui procurer dans l’immédiat, des rentes financières, il a réussi le pari d’accumuler un capital expérience, efficacité, rigueur et persévérance qui ont fini par payer sur plusieurs fronts à la fois, au point où désormais, il ne gagne pas que de l’argent, mais aussi la notoriété, la référence et la gloire qui lui font rentrer gaîment dans l’histoire du football continental tout comme dans celle de son pays en tant que héros ayant su activer, sans ménagement, la fibre patriotique.
Voilà un bel exemple de parcours exceptionnel que nos dirigeants se doivent, à tout prix, d’encourager dans nos pays s’ils tiennent réellement à accroitre la fibre patriotique auprès de leurs concitoyens.
Ne pas y travailler pour alimenter l’esprit de la jeunesse avec des éléments inspirants et des modèles de réussite exemplaires, est une faute qui rend compte de la cécité politique des gouvernants eux-mêmes. Ce qui, naturellement ne saura qu’endommager le processus de la transmission qu’incarne le principe de la vie elle-même.
L’argent en effet, ne doit jamais être une finalité, mais un moyen qui sert d’appui pour la réalisation de grandes et nobles œuvres dans la vie d’un individu. Aliou Cissé nous en a amplement donné un bel exemple à suivre et nous montre clairement qu’il est un vrai leader disposant d’une vision pour le football de son pays. Et la récompense est là, sous nos yeux contemplatifs!
Luc Abaki
Tout à fait d’accord avec toi mon brave tu n échouera jamais si tu mets l argent au second plan.C est là aussi que beaucoup de pasteurs ont échoué dans leur mission de la grande commission.