Comment prétendre aller à une élection régionale quand pour parler même avec ta femme et tes enfants tu dois avoir l’autorisation du maire et du préfet surtout quand vous dépassez 15 personnes?
Vous avez décrété depuis le 15 mars 2020 l’état d’urgence pour une maladie qui n’est pas plus dangereuse que le paludisme et le SIDA interdisant toute manifestation publique sur toute l’étendue du territoire national et au même moment vous brandissez les élections régionales comme si on pouvait participer à une élection sans aller vers son électorat.
Cessez de prendre les togolais comme des métèques ou des esclaves.
De toutes les façons, la priorité aujourd’hui, c’est la résolution de la crise poste électorale des élections présidentielles du 22 février 2020, le retour des exilés politiques, la libération des détenus politiques et la mise en place consensuelle des réformes constitutionnelles et institutionnelles.
Aucune formation politique dans les conditions actuelles ne peut me dire que les régionales sont une priorité pour le peuple togolais.
Comment peut-on dire allons aux élections régionales en interdisant tout regroupement humain sur toute l’étendue du territoire national durant 2 ans? Voilà les conséquences désobligeantes que nous continuons de vivre et qu’on aurait pu éviter tous, une fois de bon, si toutes les formations politiques des forces dites de l’opposition c’étaient mises debout autour du candidat que nous avons tous vu percer sans aucune contestation.
Est-ce que c’est Mrg Kpodzro et Agbeyome kodjo seuls qui subissent la dictature aujourd’hui ? Enfin, comme le dira une expression populaire, nous sommes tous dedans.
À présent, ceux qui sont prêts à se ridiculiser sachez qu’une élection ne se prépare pas en moins d’un an au moins. Unir n’a pas besoin de campagne électorale pour avoir l’électorat puisque toutes les représentations de l’État sont acquises à leur cause.
Face à cette situation d’une extrême gravité, j’invite ceux qui sont préoccupés par l’avenir du peuple togolais et non l’avenir de leurs partis politiques à se mettre ensemble pour adopter sans délai une position commune.
Enfin, on ne fait pas une élection pour pérenniser les souffrances de son peuple ad vitam aeternam.
Arrêtez de vous prendre comme les plus malins du monde. Ce n’est pas de cette manière qu’on gouverne un pays qui est un héritage commun.
Naboudja