Le français reste la 5e langue la plus parlée – après l’anglais, le chinois, l’hindi et l’espagnol – et la seconde langue étrangère la plus enseignée au monde. C’est ce qui résulte du nouveau rapport sur la langue française publié par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).
Ce dimanche 20 mars, c’est la Journée Internationale de la Francophonie, l’occasion de faire le point sur la situation de la langue française dans le monde, après la parution du nouveau rapport de l’OIF, publié aux éditions Galllimard. Un rapport qui, tous les quatre ans, dresse un état des lieux du français, une langue en progrès dans le nombre de locuteurs, selon ses auteurs.
Alexandre Wolff, responsable de l’Observatoire de la langue française, a relevé quelques points forts de ce rapport. « Les surprises, il n’y en a pas tellement, en tout cas elles sont bonnes. Le nombre de francophones progresse dans le monde, on est aujourd’hui à 321 millions de francophones, la cinquième langue la plus parlée, quatrième langue d’internet, elle demeure une langue très importante dans le domaine des industries culturelles et créatives. »
Pas de conflit entre le français et les langues nationales
Alexandre Wolff évoque l’écrivain sénégalais Mbougar Sarr [révélé en 1994 par le prix RFI Stéphane Hessel de la Jeune écriture francophone, NDLR], prix Goncourt 2021. Le « Sénégalais qui écrit en français qui parle aussi parfaitement wolof et qui s’inspire de ses racines et de sa culture. C’est comme ça que la langue française manifeste sa puissance. 60% des locuteurs quotidiens de français sont aujourd’hui sur le continent africain et ils parlent plusieurs langues. Donc il n’y a pas ni de conflit ni de compétition entre le français et les langues nationales, mais chacune contribue à ce que le citoyen puisse se développer, faire des affaires, voyager, aller sur internet, s’informer, se cultiver et c’est ça qui fait la force de la francophonie. »
La majorité des francophones en Afrique ont un usage quotidien de la langue, pointe le rapport de l’OIF. Et c’est la zone Afrique subsaharienne-océan Indien qui affiche la plus grande progression du français depuis 2018 avec +15%. L’avenir de la langue française sur ce continent continue néanmoins de dépendre de certaines conditions liées, en particulier à l’éducation dans les pays du Sud où elle est langue d’enseignement pour près de 75 millions d’élèves et d’étudiants.
Source: RFI