La Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK) déplore, dans un communiqué », la manière dont le gouvernement gère le secteur de l’éducation, particulièrement les revendications du Syndicat de l’enseignement du Togo (SET).
Forces démocratiques pour l’alternance pacifique en 2020
COMMUNIQUÉ DE LA DMK RELATIF À LA GRAVE CRISE QUE TRAVERSE L’ÉDUCATION NATIONALE AU TOGO
Le Syndicat des enseignants du Togo (SET) vient de lancer son deuxième mot d’ordre de grève pour les 29, 30 et 31 mars 2022 pour réclamer des meilleures conditions de travail et de vie.
La DMK note que les revendications dans le secteur de l’éducation nationale ne datent pas d’aujourd’hui et elle observe que leur gestion calamiteuse avait été à la base en 2013, de l’assassinat à Dapaong de deux élèves lors de manifestation pour réclamer leur droit à l’éducation, de l’arrestation de responsables syndicaux du SET, et en janvier 2022, de brimades et violences injustement subies par des leaders de ce syndicat.
La DMK déplore qu’en réponse à cet énième mouvement de grève, le gouvernement de fait n’ait pas jugé utile d’ouvrir des discussions. Bien au contraire, il a préféré user d’intimidations par des menaces de sanctions, conformément à sa vision de gouvernance par la peur et la force.
Ainsi des ministres se sont rendus dans la région des Savanes pour briser la grève. Sur place, le ministre chargé du secteur de l’éducation, avec légèreté et désinvolture, a qualifié les enseignants, ses administrés, de « moutons » ; il s’est vanté d’avoir « rafalé » les directeurs qui n’avaient pas suivi ses instructions lors d’un mouvement de grève antérieur et il prévient qu’il a déjà disposé des « missiles » pour écraser les grévistes du SET.
La DMK s’étonne de la médiocrité morale avec laquelle ce dossier sensible est géré, surtout quand on sait l’importance de l’éducation pour le devenir des nations.
La DMK ne comprend pas l’attitude indigne et méprisante du ministre envers ses administrés, les enseignants, et l’ensemble des Togolais. Sous d’autres cieux, ce ministre aurait déjà été démis de ses fonctions.
La DMK rend le gouvernement de fait, responsable des conséquences qui découleraient de sa gestion calamiteuse des problèmes de l’éducation et de la grève en cours.
La DMK exhorte les autorités à se ressaisir très rapidement pour engager des discussions avec le SET afin que des solutions idoines soient trouvées aux légitimes revendications des enseignants.
Il y va de l’avenir de nos enfants et de notre jeunesse !
Fait à Lomé, le 29 mars 2022
La coordinatrice générale.
Kafui Adjamagbo Johnson