UEMOA : Trois raisons essentielles expliquent la hausse des prix

Dans l’espace de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), il est observé une reprise accélérée des activités économiques. Néanmoins, elle s’accompagne de l’augmentation des prix de façon générale.

Sani Yaya, le ministre togolais de l’Economie et des Finances, précise dans son discours lors de la première réunion du Conseil national du crédit (CNC) au titre de l’année 2022 que trois facteurs essentiels expliquent cette hausse du niveau général des prix. Il fait d’abord remarquer que sur le plan mondial, le taux d’inflation est proche de 9%.

Dans la zone UEMOA, la cherté de la vie trouve son origine dans la baisse de plus de 12% de la production céréalière de l’Union au cours de la campagne agricole 2021/2022 ; l’exacerbation des difficultés d’approvisionnement des marchés, en lien avec la persistance des incidences des crises sanitaires et sécuritaires et l’envolée des cours internationaux des denrées alimentaires importées par l’Union, qui ont augmenté de 30% en un an, avec des hausses prononcées pour les produits de grande consommation tels que les huiles, le blé, le riz et le sucre, relève le ministre de l’Economie et des Finances.

En ce qui concerne le cas du Togo, la hausse s’explique par l’augmentation des prix des produits importés, en particulier le pétrole et le renchérissement de certains produits alimentaires, en raison de l’insuffisance de l’offre sur les marchés, insiste le ministre de l’Economie et des Finances.

Pour amoindrir le choc sur les populations, le gouvernement a pris des décisions pour accroître l’offre de biens alimentaires, indique Sani Yaya. Elles vont de la subvention du sac de 50 kg d’engrais pour la campagne agricole 2021-2022 à la lutte contre la contrebande, afin d’assurer la disponibilité des engrais nécessaires pour satisfaire les besoins des agriculteurs en passant par la mise sur les marchés des stocks de sécurité de céréales, notamment le maïs, le sorgho, le mil et le riz ; la restriction des exportations de certains produits de grande consommation, comme le maïs, le sorgho, le mil, le haricot, le riz, l’igname, le manioc et les farines du manioc  et la subvention du prix du blé.

« Le Gouvernement continue d’accorder une attention particulière à l’évolution des prix et prévoit de renforcer les mesures déjà prises, afin d’atténuer les tensions inflationnistes », ajoute-t-il.

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