Le ministre des Enseignements primaire et secondaire Dodzi Kokoroko cristallise l’actualité ces derniers temps…dans le mauvais sens. En plus de sa gestion à la Poutine de la crise dans le secteur de l’éducation faite de sanction- révocation- arrestation- emprisonnent des enseignants, il s’illustre de nouveau négativement. Cette fois dans un tout autre registre : le cumul de fonction.
Dodzi Kokoroko est à la fois ministre de l’Enseignement et président de l’Université de Lomé. En violation des textes qui régissent la République. Les membres de la minorité qui prennent le Togo pour un legs familial, se consdidèrent comme au-dessus de loi. Sinon, ils sont eux-mêmes la loi.
La Constitution togolaise stipule que « les fonctions de membre du Gouvernement sont incompatibles avec l’exercice de toute fonction de représentation professionnelle à caractère national et tout emploi privé ou public, civil ou militaire ou de toute autre activité professionnelle ».
Un prof de droit à l’université qui viole les lois, cela ne le gêne guère. Mais quand il s’agit des enseignants qui exercent leur droit de grêve garanti par la Constitution, Dodzi Kokoroko se met dans tous ses états et arrache les cheveux sur son crâne luisant. Il brandit tout de suite la sanction.
Là où ça devient cocasse, c’est que le président de l’Université de Lomé (Dodzi Kokoroko) écrit au ministre de l’Enseignement (Dodzi Kokoroko) qui accuse réception et celui-ci (Dodzi Kokoroko) répond au président de l’Université de Lomé (Dodzi Kokoroko). Voilà les absurdités auxquelles nous assistons au Togo. Une vie théatrâle à laquelle s’adonne notre éminentissime ministre.
Ça prête à sourire mais le problème est sérieux et ne concerne pas seulement le ministre-Poutine de l’éducation. Il y avait eu pareille incongruité avec le Colonel Dokisime Gnama Latta qui est à la fois Directeur général de la Société Aéroportuaire de Lomé et Directeur de l’agence nationale de l’aviation civile et qui s’adresse des correspondances d’un service à un autre. Comme si le Togo ne régorge pas de compétences pour occuper ces postes. Voilà le Togo dans toute sa laideur. Ces faits avaient dénoncés dans le temps, mais cela ne semble gêner personne. La vie continue.