Les présidents passent, mais lui ne bouge pas. Il s’est accroché à ce poste comme une sangsue. Le nouveau bureau du moulin à fraudes du régime, la CENI a été formé hier lundi 9 mai 2022. Rien de nouveau sous soleil à Lomé. Un certain Dago Yabré, illustre inconnu des Togolais, président d’une ONG fantôme dénommée « Nouvelle Elite » est à la tête de ce nouveau bureau.
L’inoxydable Jean-Claude Homawoo, doyen d’âge de la CENI demeure inamovible. Il reste vice-président de la machine à fraudes. Grand artisan des élections truquées, il récompensé pour les services rendus au clan Gnassingbé. Messan Dossekpli est le premier rapporteur du nouveau bureau. Il est secondé par le très volubile Christophe Tchao.
Jean-Claude Homawoo de l’UFC était vice-président sous la présidence du très controversé Prof. Kodjona Kadanga. Un président qu’il a vertement fustigé à l’époque puisqu’il soutenait que la CENI n’est pas vraiment « indépendante ». Il a laissé transparaître son impuissance dans les prises de décisions à la CENI, bien qu’il soit le vice-président de cette institution.
«A la CENI, quand on nous dit de tourner à gauche, on tourne à gauche. Nous ne sommes que des fusils sur l’épaule. Nous sommes indépendants, mais de façon couverte », a-t-il martelé à l’époque.
C’est dans cette « dépendance » qu’il a accompagné Kodjona kadanga jusqu’à terme. Même à l’arrivée de Tchambakou Ayassor, Jean-Claude Homawoo a toujours conservé son fauteuil de vice-président. Comme quoi, on ne change pas l’équipe qui gagne. Dans la vie d’une entreprise, si une personne est maintenue à son poste pendant plusieurs années ou même après sa retraite, c’est qu’il joue bien son rôle. Sans doute un maillon essentiel dans les fraudes électorales au point où il devient irremplaçable.
Entre parenthèse, en voyant le faciès du nouveau président de la CENI, l’on se demande s’il peut lire les résultats d’une élection. « Avec son visage, plus besoin d’aller aux régionales », ont raillé les internautes.
Source : Liberté / libertogo.info