De la pandémie à coronavirus au conflit russo-ukrainien, le monde est enrhumé. L’Afrique en général et le Togo en particulier fait face à la pénurie de certains produits notamment l’approvisionnement du blé devient un véritable casse-tête chinois.
Depuis lors, la problématique du consommer local revient au galop. Le gouvernement sort à nouveau et invite à faire recours aux produits locaux comme alternative à la pénurie du blé sur le marché. La première ministre Victoire Dogbé a même fait le tour de certaines boulangeries du Togo. Des boulangeries, actives depuis plusieurs années, sont spécialisées dans la fabrication de pains, friands, viennoiseries, petits fours et gâteaux à base de farines de céréales (soja, maïs, riz, sorgho), de tubercules (manioc et igname), ou encore de produits comme le miel, le gingembre et le chocolat.
“Il est important de changer de paradigme et de saisir cette opportunité”, a exhorté la cheffe du gouvernement aux différents acteurs. Ces derniers pourraient d’ailleurs par exemple s’approvisionner auprès de ‘Minagro Group’, une structure locale pionnière qui met à la disposition des boulangeries, des farines à base de maïs, de manioc, de patate douce et de banane plantain, renseigne-t-on.
Mais en vérité, ces solutions existent mais souffrent du manque de moyen pour une grande production. L’exemple typique de la pâtisserie du jeune entrepreneur Daniel Komlanvi Agblevon est plus que d’actualité. Le promoteur de « Glory Bread », du pain fabriqué à base de manioc, lancé en 2019 et en raison du manque d’accompagnement, a dû mettre fin à son rêve. Pourtant, les autorités étaient au premier rang lors du lancement de ses activités. Juste après, le gouvernement l’a abandonné. Le meilleur planificateur du manioc et meilleur promoteur de la consommation locale au Togo en 2020 est même aujourd’hui hors du pays.
Fondamentalement, le pouvoir manque de vision et de sérieux. Au-delà du folklore, il est plus primordial d’investir sérieusement dans la production locale. Les crises sont parfois sources d’opportunités pour les esprits avisés.
Pour une fois belle sortie du journaliste Godfrey. Comment pouvoir investir lourdement si nos gouvernants hypocrites font des visites des lieux de production locales le jour et la nuit commandent foie gras et champagne de chez le blanc tout en mettant en place des taxes exorbitantes pour empêcher de potentiels entreprises dans ce domaine. Quelle mesquineries