Si le Togo et la Côte d’Ivoire sont deux Etats qui se rapprochent sur beaucoup de points, les derniers concours de beauté féminine organisés par leurs comités respectifs ont ouvert un autre point de similitude.
Les togolais ont découvert le 11 décembre 2021, une charmante « miss » aux cheveux sobres et coupés, du nom de TOSSOU Adjo Jacqueline. Nombre d’observateurs ont analysé ce choix du jury en une espèce de promotion de cheveux courts ; un pied de nez aux mèches brésiliennes qui abondent le marché africain et dont raffolent les jeunes dames.
La même philosophie semble être partagée par le comici (comité miss côte d’ivoire) dont le jury de l’édition 2022 a choisi le samedi 02 Juillet 2022, KOUASSI Marlène-Kany. Cette dernière, tout comme miss Jacqueline du Togo, se singularise par des cheveux coupés et courts. Ainsi, la « plus belle fille » n’a pas eu besoin de se forcer à avoir une tête à l’occidentale avec des mèches artificielles et longues.
Coup du hasard ou retour aux valeurs et identités africaines ? en tout état de cause, ce choix porté par ces comités « miss » sur des jeunes filles aux « look capillaire sobres » tirant presque vers des cheveux naturels, est à saluer. Etant des modèles pour de nombreuses femmes, Ces jeunes filles gagnantes des concours de beauté pourraient orienter celles-ci vers ce style de coiffure moins couteux que les mèches industrielles. Cela présenterait également de nombreux avantages.
D’abord sur un plan économique, les énormes dépenses faites par les jeunes dames dans l’achat de mèches peuvent être redirigées vers des investissements plus rentables. Ensuite sur un aspect écologique, la pollution générée par l’industrie des mèches et les fibres de mèches usées laissés dans la nature serait maitrisé. Enfin, culturellement, cela permettrait d’affirmer clairement l’identité culturelle africaine.
Vivement que cette démarche de retour aux identités africaines se poursuivent. Ce serait aussi une renaissance pour les concours de beauté féminine en Afrique.
Barth K.