Dans un communiqué, la Dynamique Mgr Kpodzro (DMK) a réagi à la nouvelle valse des prix des produits pétroliers. La DMK trouve que cette nouvelle augmentation des prix du carburant va davantage paupériser les populations togolaises déjà classées dans la sous-région parmi celles ayant un faible pouvoir d’achat. La DMK exige une révision de la structure officielle des prix qualifiée d’opaque qui impacte la fixation des prix à la pompe et pour ce faire énumère des pistes d’actions. Lecture!
COMMUNIQUÉ DE LA DYNAMIQUE MONSEIGNEUR KPODZRO (DMK)
NON A UNE AUGMENTATION DES PRIX DES PRODUITS PÉTROLIERS QUI PAUPERISE DAVANTAGE LES POPULATIONS !
Ce 19 juillet 2022, le gouvernement en place a publié un arrêté interministériel qui annonce une nouvelle augmentation des prix des produits pétroliers. C’est la 3e hausse depuis le début de cette année. Des médias l’expliquent comme un ajustement technique qu’impose la vérité des prix pour contenir la flambée du prix du baril sur le marché international et aussi une nécessité afin que les subventions de l’Etat ne deviennent un gouffre sans fin.
La DMK désapprouve cette décision qui va paupériser les populations togolaises déjà classées dans la sous-région parmi celles ayant un faible pouvoir d’achat. Cette énième augmentation des prix des produits pétroliers n’est pas opportune au regard de la cherté de la vie. Rappelons que de source BCEAO en mars 2022, dans l’espace UEMOA, le Togo est le 2e pays après le Burkina Faso, ayant le plus fort taux d’inflation estimé à 8,8%. Dans le contexte actuel, cette hausse démontre une fois encore que ce gouvernement ne se comporte pas en bon père de famille soucieux des intérêts et du bien-être des Togolais.
En effet, la DMK ne comprend pas pourquoi un gouvernement qui selon la BCEAO exporte du pétrole (678,2 milliards de francs cfa entre 2007 et 2020), ne dispose pas de réserves pour parer aux fluctuations du marché international. Elle ne comprend pas non plus pourquoi ce régime n’engage pas de poursuites judiciaires pour récupérer les fonds publics évaporés dans de ténébreuses procédures de passation de marchés révélées par des journalistes d’investigation.
Par ailleurs la DMK note que le Togo est un pays de la sous-région où les prix à la pompe des produits pétroliers sont les plus élevés, et pour cause : ils sont artificiellement gonflés à travers :
- la multiplication de droits de passage avant la mise à la consommation du carburant ;
- des prélèvements aux titres de l’entretien routier et de l’amortissement de la dette sur les pétroliers payé par les consommateurs sur chaque litre d’essence acheté à la pompe ;
- des coûts du fret et de l’assurance, les plus chers dans la sous-région.
La DMK exige une révision de cette structure opaque qui impacte la fixation des prix à la pompe. Pour ce faire les autorités doivent :
- fusionner les structures intervenant en matière de droit de passage des produits pétroliers ;
- diminuer les divers prélèvements, ainsi que le coût du fret et de l’assurance ;
- publier un rapport sur la dette sur les pétroliers, y compris son montant que le consommateur rembourse ;
- rendre compte des prélèvements faits au titre de l’entretien routier, y compris leurs utilisations.
Face aux impacts négatifs de la vie chère dus en grande partie aux hausses successives des prix des produits pétroliers, la DMK demande également au gouvernement en place :
- d’annuler les hausses des taxes (baisse des droits de douanes sur les produits importés de première nécessité, baisse des taxes des postes de péages, réduction de la taxe d’encombrement, réduction des taxes perçues dans les marchés) ;
- de réduire son train de vie (réduction du nombre de portefeuilles ministériels, réduction des émoluments des ministres, députés, maires, responsables des institutions de la République, réduction des déplacements à l’extérieur, annulation des élections régionales, suppression du sénat, etc.) ;
Enfin, pour subventionner des produits importés de grande consommation et permettre l’augmentation des salaires des travailleurs, la DMK exhorte fortement les autorités judiciaires à prendre leurs responsabilités pour lutter contre la corruption qui favorise l’évaporation des ressources publiques.
Fait à Lomé, le 20 juillet 2022
La Conférence des présidents