Trois raisons pour traquer les diplômes universitaires

Je me préparais, depuis quelques jours, à écrire un post sur une réalité qui me préoccupe de plus en plus et sur laquelle j’ai déjà écrit deux ou trois fois, et je suis tombé, hier, sur une publication du Burkinabé Idrissa Nassa, Président du groupe bancaire Coris Bank.

Sur sa page Facebook, cet influent entrepreneur partage, avec une grande joie et une profonde émotion, les photos de sa soutenance d’un master en finance à Paris.

Depuis quelques années maintenant, nous lisons sur la toile et ailleurs un groupe de jeunes « coachs » (je ne saurais comment vous les définir) dont l’unique thème consiste à dissuader les jeunes entrepreneurs africains de continuer les études, niant et démontant l’utilité des diplômes universitaires. Ils citent, pour corroborer leurs dires, les noms de quelques grands entrepreneurs américains, dont Bill Gates, n’ayant pas de diplômes universitaires.

Je ne voudrais pas rentrer dans les comparaisons en leur faisant comprendre que quelqu’un qui a abandonné les études à Harvard et lance son entreprise aux USA ne pèse pas, en termes de forces et opportunités, la même chose qu’un quidam qui se contente d’une licence obtenue dans une école de quartier à Lomé, Bamako, Abidjan…

Je voudrais juste, ici, donner à nos jeunes entrepreneurs trois raisons pour lesquelles ils doivent chercher, traquer les diplômes universitaires, surtout les executive masters, les MBA et les DBA.

Primo : ces executive master, MBA et DBA proposés par de prestigieuses écoles et universités occidentales sont de véritables laboratoires pour expérimenter de nouvelles boîtes à outils capables de booster une entreprise.

Secundo : un diplôme universitaire solide permet d’augmenter sa confiance en soi et surmonter certaines frustrations et peurs devant certaines catégories de clients, de partenaires et même d’employés. Pour le cas des employés, on me rétorquera que même s’il possède dix doctorats, l’employé est obligé de se plier à un employeur moins diplômé. Allez demander aux employeurs nantis d’un BTS ce que leur pèse la gestion des employés titulaires de masters et de doctorats.

Tertio : Les profils variés et riches des auditeurs qui s’inscrivent dans ces masters sont une occasion pour nouer de nouveaux partenariats pour son entreprise.

Bref, jeune entrepreneur africain, à toi de voir si tu dois suivre l’exemple de Idrissa Nassa qui malgré sa soixantaine d’années, ses quarante ans d’expérience et ses centaines de millions est retourné chercher un master, ou tu dois continuer à écouter les conseils de coach Bidule qui te ment que ton BTS ou ta licence professionnelle obsolètes obtenus dans une école de quartier périphérique te suffisent pour devenir un grand entrepreneur.

David Kpelly

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