Depuis trois jours, les photos d’une certaine jeune fille ivoirienne et d’un certain chanteur français d’origine camerounaise surnommé Tayc (que je ne connaissais ni d’Eve ni d’Adam, ayant, moi, maille à partir avec les gaillards barbus qui chantent des chansons d’amour pour minettes), font le tour de la toile.
La jeune ivoirienne, disent les faits, présente au concert du Camerounais à Abidjan, a été invitée sur scène par l’artiste, et s’est laissé aller, sous les yeux de son petit ami, à une lascivité apte à pousser Dieu à piquer une crise pareille à celle qui le fit détruire Sodome et Gomorrhe.
Depuis lors, partout sur la toile, tout le monde, homme et femme, ne fait qu’insulter la jeune fille. On la traite de tout : bête, idiote, fille indigne, mal éduquée, légère…
On finirait par croire qu’elle était la seule personne impliquée dans ce mini-scandale. Et pourtant, quand on visionne les vidéos, on se rend compte que c’est l’artiste qui l’a invitée sur scène, qui l’a entrainée dans cette danse endiablée, qui l’a soulevée et lui a donné un baiser.
Mais, lui, personne ne l’insulte. « Lui, il est, après tout, un homme » argue-t-on pour le dédouaner.
Parce qu’être un homme est synonyme de ne pas avoir la moindre élégance, ni la moindre pudeur. Etre un homme c’est avoir le droit absolu de sauter sur n’importe quelle femme, n’importe où, la tripoter et s’en vanter.
Certains, pour blanchir ce gaillard barbu qui se décape la peau et chante des chansons d’amour pour minettes (alors que vu sa taille et sa barbe il eût fait un bon boxeur dans ce continent qui manque de champions de boxe), affirment mordicus que c’est son habitude de se comporter ainsi partout avec ses fans.
On se demande où on en serait, si tous les artistes devaient se comporter avec la même goujaterie que le nommé Tayc, en se jetant, à leurs concerts, sur leurs fans.
J’ai vu l’artiste, hier sur sa page Facebook, déclarer que chez lui au Cameroun, l’arrogance n’est pas un défaut mais une qualité, que c’est une marque de confiance en soi.
Eh bien, prions Tayc de se jucher sur sa confiance en soi matérialisée par son arrogance, d’aller organiser un concert au Bénin, et malaxer une Béninoise devant son petit ami. Si ses bijoux de famille dont il n’arrive pas, apparemment, à maîtriser les assauts ne quittent pas sur-le-champ son entrejambe pour se retrouver dans un portefeuille magique dans une sombre marmite, que le Bénin devienne lézard.
David Kpelly