Le point noir demeure la cherté des fournitures scolaires

Togo : Rentrée scolaire, l’addition va être salée pour des parents d’élèves désemparés

Le 19 septembre 2022, officiellement, les apprenants de la maternelle au secondaire reprendront le chemin des classes au grand bonheur des parents qui vont enfin voir leurs enfants aller dans les lieux du savoir et également reconnaissons-le, ces parents vont pouvoir souffler un peu. C’est la partie rose de cette rentrée scolaire 2022-2023.

Le point noir demeure la cherté des fournitures scolaires. L’an passé le paquet des cahiers de 100 pages et 200 pages ne coûtaient que 900 fcfa. À l’orée de cette rentrée les prix ont flambé sur le marché avoisinant chez certains vendeurs la bagatelle de 1600 fcfa soit une hausse de 700 fcfa. Certains cahiers comme les calligraphes se vendent même entre 2000 et 3000 fcfa le paquet de 10. Or au-delà des cahiers il y a d’autres fournitures comme les matériels de géométrie, les livres auxquels on ajoute les uniformes scolaires. Ce qui signifie clairement qu’un parent qui dépensait en moyenne 5000 fcfa pour la rentrée scolaire de son enfant du CM (cours moyen) devrait s’attendre au double de cette dépense en cette rentrée.

Et le ministre du commerce et de la consommation locale Kodzo Adédzé a très clairement montré ses limites dans le contrôle des prix sur le marché depuis l’augmentation des prix du carburant, des denrées alimentaires (malgré les plafonnements des prix par le gouvernement) et surtout depuis qu’il s’est permis d’envoyer une lettre aux fournisseurs du gaz butane exhaussant leur vœu d‘augmenter les prix de ce produit de première nécessité en dehors de tout accord gouvernemental. Il apparaît dès lors évident que dans le cadre de la hausse vertigineuse des prix des fournitures scolaires il ne fera rien pour soulager les bourses des parents d’élèves qui râlent déjà et doivent être prêt avant le 19 septembre date de la rentrée des classes.

Au temps du feu Eyadèma, le père de l’actuel président Faure Gnassingbé, on avait TOGOGRAIN qui parait au plus pressé pour éviter la famine en déversant sur le marché des céréales. À chaque rentrée on avait la LIMUSCO, la librairie des mutuelles scolaires qui plafonnait les prix des fournitures scolaires permettant aux parents de ne pas avoir trop de soucis pour la rentrée. Tous ces dispositifs favorables à la bourse des Togolais ont disparu laissant place à un monde libéral où la recherche de la plus-value est devenue la norme.

Du prix du bol des céréales en passant par le prix du litre de carburant, celui du gaz butane, les fournitures scolaires, le citoyen est pris dans l’engrenage de la folie des prix à la consommation. Pendant ce temps le SMIG, le revenu minimum interprofessionnel garanti stagne à 35.000 fcfa. Trouvez l’erreur…

Anani Sossou

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