Le gouvernement a procédé à l’allégement des mesures sanitaires qui ont jusqu’ici prévalu à l’aéroport de Lomé. Selon ces mesures conjointement sorties par les ministres de la Santé et des Transports, désormais, les voyageurs âgés de douze ans sont exempts du test PCR à l’arrivée comme au départ.
Ceux ayant plus de douze ans présentant une preuve de vaccination complète à l’arrivée, le test PCR ne sera plus exigé comme document sanitaire de voyage. La validité des résultats du test PCR est désormais de cinq jours.
Pour des mesures, en voilà des mesures dont les dirigeants seuls ont le secret. Mais qui aurait cru qu’au moment où les esprits sont tournés vers des préoccupations plus urgentes, plus légitimes et qui demandent effort et concentration dans une époque où on échafaude des plans pour contrer l’inflation et rendre le pouvoir d’achat moins difficile, les autorités togolaises en seraient encore à cette étape d’allégement des restrictions dont beaucoup de pays ne font plus guère cas, à voir les enjeux actuels ?
Le Togo étant un pays atypique qui est passé maître dans l’art de couper les cheveux en quatre, de s’occuper de vétilles et de faire d’un rien un fonds de commerce, il n’est pas étonnant qu’on soit toujours à cette étape d’obligation de test à l’arrivée.
Si au moins ces nouvelles mesures exemptaient les voyageurs de tous âges, on comprendrait, mais exempter les voyageurs de douze ans et eux seuls du test PCR ne fait que confirmer le soupçon d’escroquerie qui a toujours collé aux basques des autorités aéroportuaires.
Le gouvernement prend plaisir à rendre la vie dure aux voyageurs qui, dépités de se faire “extorquer”, préfèrent passer par le Bénin dans un premier temps avant de rentrer au pays par voie terrestre, car choisir de rentrer directement au Togo peut vous coûter des sommes faramineuses. Il est grand temps qu’on ferme ce chapitre qui n’a que trop duré, et qu’on laisse enfin les voyageurs à l’arrivée comme au départ tranquilles.
Le Correcteur