Ce mardi 13 décembre, Cyril Ramaphosa échappe à la destitution. Le président sud-africain est cerné dans une affaire de vol d’un montant estimé à 580.000 dollars dans sa ferme de « Phala Phala ».
En 2020, dans l’une des fermes du président sud-africain s’est déroulé le vol d’une somme de 580.000 dollars. Le cambriolage n’est pas signalé. Peu de temps après, l’affaire éclate, obligeant une enquête.
Un rapport indépendant confirme le vol. L’on parle alors de dissimulation de l’affaire aux autorités compétentes. Pourquoi Cyril Ramaphosa n’a pas voulu que le vol dans sa ferme s’ébruite ?
Cette question fait l’objet de plusieurs commentaires. Au Cap, les députés ont eu connaissance dudit rapport ce mardi 13 décembre, avec en ligne de mire la destitution du président. In fine, ce dernier a reçu la confiance de la majorité. 214 députés rejettent ce rapport contre 148. 2 députés s’abstiennent. En clair, la ligne du parti (ANC) a été suivie par la plus grande partie des députés du parti au pouvoir.
Dans l’opposition, beaucoup s’en offusquent : «Avant, c’était le président Jacob Zuma. Maintenant, c’est le président Cyril Ramaphosa. Mais c’est exactement le même mode opératoire : tant qu’on est en nombre au Parlement, on peut faire disparaître n’importe quel scandale », regrette John Steenhuisen, le chef de l’Alliance Démocratique (DA).
Au sein même de l’ANC, il y a des voix discordantes. C’est le cas par de Nkosazana Dlamini-Zuma, ministre des Affaires traditionnelles, une opposante à Cyril Ramaphosa, votant pour la destitution.