La Commission nationale des droits humains (CNDH) fait le point sur ce qui s’est réellement passé lors de l’attaque des djihadistes contre le poste de police du village de Tamoule 24 octobre 2022.
Beaucoup ont dit que la riposte de l’armée lors de cette contre-attaque des terroristes dans le parc animalier du W le 24 octobre 2022 aurait fait plusieurs dizaines de morts. 150 victimes selon la société civile.
La polémique suscitée par cette affaire pousse la CNDH a fait sa propre enquête. Et son résultat démontre 11 décès, ajoutant qu’il n’y aurait donc pas eu une bavure de l’armée sur le site d’orpailleurs de Tamou comme certains ont tenté de le faire croire.
« La Commission a fait appel à deux représentants des organisations de la société civile, à des officiers de police judiciaire de la gendarmerie, aux éléments de la protection civile, notamment les sapeurs-pompiers, à un médecin légiste et son équipe, ainsi que la police scientifique », résume Maty Elhdj Moussa, le patron de cette commission.
« Les frappes aériennes sur un dépôt d’armes d’un groupe terroriste, non loin du site d’orpailleurs de Tamou dans l’après-midi, ont occasionné la mort de 11 personnes », insiste-t-il.
Il ajoute que « tous les blessés restants, 23 au total, ont quitté l’établissement (de soins de Niamey, NDLR) après avoir été soignés ».
Suite à la publication du rapport de cette enquête, Mohamed Bazoum, le président du Niger, a promis dédommager « dédommager par l’État tous les endroits des victimes non terroristes décédées, ainsi que tous les blessés non terroristes ».
