Près de 7 millions d’électeurs sont attendus aux urnes le dimanche 8 janvier 2023 au Bénin. Ils vont choisir les titulaires de 109 sièges à l’Assemblée Nationale pour un mandat de trois (03) ans. Que faut-il savoir sur cette élection dans le pays voisin du Togo.
Les 109 sièges sont convoités par sept partis politiques béninois, dont trois de l’opposition.
Le parti Les Démocrates de l’ancien président Thomas Boni Yayi y participe pour la première fois. L’opposition béninoise a finalement été autorisée à participer aux élections législatives, quatre ans après une réforme controversée du système électoral qui a déclenché des manifestations dans tout le pays pendant plusieurs mois.
Contrairement au Togo, les électeurs béninois peuvent remplir ce devoir civique avec différents types de cartes, notamment un passeport, une carte d’identité nationale, une carte d’étudiant, un permis de conduire, carte Lepi, carte d’identité biométrique CEDEAO, certificat d’identité personnelle, une carte d’identité scolaire, etc.
Plus de participation des femmes
Dans un message envoyé au Parlement début décembre, le Chef de l’État béninois, Patrice Talon, a dit espérer que le nombre de femmes élues aux prochaines élections législatives dépasserait le quota fixé par la loi.
Le mot d’ordre semble être inclusif puisque 24 sièges sont réservés aux femmes. Lors de la dernière législature, seules six femmes siégeaient à l’Assemblée nationale du Bénin.
Le président Talon, arrivé au pouvoir en 2016, s’est engagé dans de profondes réformes politiques et économiques en vue de mettre son pays sur la voie du développement. Mais cette modernisation impressionnante s’est également accompagnée d’un important recul démocratique, selon l’opposition.
Police en alerte n°3
Dans le cadre de la sécurisation des élections, les éléments de la Police Républicaine ont reçu l’ordre de se mettre en alerte n°3 (niveau 3) à partir de ce vendredi 06 janvier 2023.
En début de semaine, le Directeur Général de la Police Républicaine a demandé à tous les chefs d’unité de mettre les policiers en service sous leurs ordres en alerte n°3. Soumaila Yaya dit apprécier cette mesure qui s’inscrit dans le cadre de l’opération de sécurisation du scrutin du dimanche.