L’affaire de l’élève exclu de tous les établissements de la région de la Kara et des plateaux pour une vidéo en plein cours suscite une avalanche de commentaires sur la toile. Si pour certains, la sanction a été “lourde”, d’autres l’ont par contre salué. Pour cette dernière catégorie dont fait partie le journaliste Anani Sossou, “le retour du bâton et des punitions dont les travaux des champs” changera radicalement le comportement des apprenants.
La tendance à vouloir tout copier de l’occident fout en l’air nos valeurs cardinales de bonne éducation, déstructure nos fondamentaux traditionnels, bafoue nos mœurs et conduit notre société, notre jeunesse à ce niveau de caniveau dont tout le monde connaît les dangers mais personne ne bouge le petit doigt pour apporter les réponses idoines.
Un élève a été exclu de tous les établissements scolaires de tous ordres de la région de la Kara et cela suscite un débat dans lequel on condamne la sanction en oubliant de revenir aux racines de ce mal.
Je vais le dire au risque de choquer. L’Africain a besoin du gendarme et l’élève a le plus besoin de bâton, de punition et de travaux champêtres pour comprendre qu’on ne peut tout tolérer dans un système éducatif. À une époque récente, l’élève ne peut tout se permettre au risque de se retrouver devant tous ses camarades au mât et recevoir une bonne correction. En dehors de celle de l’école, celle des parents à la maison était encore plus redoutée.
Les ONG qui ont porté des projets nauséeux au nom d’un certain droit des enfants pour faire interdire les punitions dans les établissements scolaires doivent être fières aujourd’hui de la déliquescence du système éducatif togolais, de la descente dans les méandres de la débauche de nos élèves et de tous les déboires de ces derniers sur les réseaux sociaux.
Évidemment que les parents ont une responsabilité énorme dans ce qui se passe. Mais comment cela serait-il autrement si les enfants disent à la maison à leurs parents que le bâton est interdit et que cela peut les conduire devant un juge ou devant la police? Ou si sur les médias on bassine nos oreilles à longueur de journée avec ces histoires de droit de l’enfant? Que l’enfant a un droit et qu’il peut dénoncer un papa ou une maman qui le frappe dès lors qu’il est en faute? Et lorsqu’on pousse l’outrecuidance jusqu’à balancer un numéro vert pour des dénonciations? Oui il existe des parents violents qu’il faut condamner mais on ne saurait généraliser cet aspect pour nuire a l’éducation de nos enfants.
Le système éducatif chinois est très strict et très sévère y compris vis-à-vis des parents qui reçoivent des punitions à la place de leurs enfants si d’aventure ceux-ci fautaient. Car le monde de l’éducation accuse les parents de laxisme, de ne pouvoir «éduquer» leurs enfants. Et les élèves chinois sont parmi les meilleurs au monde dépassant de loin les élèves du monde occidental surtout européen.
Il faut arrêter de vouloir recopier in extenso tout ce qui se passe en occident et de vouloir les transposer chez nous. Ça ne marchera pas ainsi et cela va conduire aux abîmes. Voyez-vous déjà ce qui se passe avec cette jeunesse, avec ces élèves et étudiants incapables de faire une simple phrase correcte, à des étudiants en année de licence ou de master incapables de rédiger un simple rapport d’enquête, de fin d’étude ou de stage?
Tout va à l’eau et il faut se réveiller. Le ministre Komla Dodzi Kokoroko doit être plus strict et plus rigoureux sur nombre d’aspects entre autres le maquillage des filles au collège et au lycée, l’interdiction des mèches sur les têtes et revenir à la coupe traditionnelle chez le coiffeur, l’interdiction des mini-jupes et des tenues scolaires qui moulent le corps laissant tout transparaître, les coupes de cheveux fantaisistes des garçons et le défrissage des cheveux, l’interdiction de smartphones dans les établissements scolaires (c’est déjà interdit mais pas appliqué), et enfin… le retour du bâton et des punitions dont les travaux des champs qui faisaient le respect de l’enseignant.
Un retour à ces fondamentaux changera radicalement le comportement des apprenants. Maintenant que les procureurs viennent prononcer leurs réquisitoires hypocrites.
J’ai encore dit…
Inno Sossou
Plutôt d’accord avec l’article. Et la démocratie à l’occidentale incomprise et ses conséquences sur la citoyenneté, comment va t-on y remédier ? Des opportunistes qui mangent à toutes les sauces !
Monsieur Inno Sossou a sans doute subi le bâton dans une scolarité lointaine et croit que cela lui a permis d’être l’excellent citoyen qu’il serait aujourd’hui. Tout le monde n’a pas eu cette chance, si cela se peut dire! En fait, on peut supposer que nombreux sont les hommes et les femmes qui n’ont pas eu besoin du bâton pour réussir, ou échouer, dans la vie.Tout cela pour dire que le bâton ne confère aucune éducation car si l’on dresse l’animal ou la bête à coups de bâton si nécessaire, on éduque plutôt l’homme par des moyens humanisant. Oui, il s’agit, dans une société, d’humaniser l’enfant et non pas de le contraindre par le bâton et le châtiment, lesquels, loin de l’élever, le transforme en une bête insensible à la parole humaine!On sait que le bâton peut rendre les enfants coriaces et insensibles…
Bref, nous avons hérité, de la colonisation notamment, l’usage du bâton dont certains ont une terrible nostalgie. Or dans nos sociétés traditionnelles qui se souciaient plus d’humanisation de la jeunesse que de dressage par le bâton avaient ses propres canaux. C’est par exemple le rôle éminent accordé à l’oncle….
Il faut donc dire à monsieur Inno Sossou qu’il se fourvoie complètement quand il recommande le retour au/du bâton, et autres méthodes disciplinaires, dans la scolarisation des collégiens et lycéens. Il devrait se remuer un peu plus les méninges car le bâton n’a jamais humaniser personne dans nos sociétés! Humaniser et non pas dresser, tel est l’objectif d’une éducation Africaine-Togolaise!
C’est une belle reflexion , pour une fois. Si nos dirigeants pourraient etre informes de cet article avant la chutte en enfer. Il y va de l’avenir de la societe et par ricochet de l’humanite africaine