En Afrique du Sud, des biens appartenant au vice-président équato-guinéen Teodorin Obiang, deux propriétés du Cap et un yacht de luxe amarré au port de cette ville, ont été saisis par la justice locale. Action menée dans le cadre d’une affaire où un citoyen sud-africain avait été illégalement emprisonné il y a dix ans à Malabo, capitale de la Guinée équatoriale.
Après des condamnations et des sanctions en France, au Royaume-Uni, ou encore aux États-Unis, c’est désormais face à la justice sud-africaine que Teodoro Nguema Obiang Mangue, surnommé « Teodorin », a maille à partir : des biens appartenant à l’actuel vice-président de la Guinée équatoriale, qui est également le fils du chef de l’État, ont été saisis au Cap.
Avec ces deux propriétés, dans des quartiers très chics de la ville, et ce yacht de luxe de plus de 60 mètres amarré au port, ce sont plusieurs millions de rands qui sont concernés par cette saisie.
Elle fait suite au rejet au début du mois, d’un appel déposé par le vice-président équato-guinéen. Teodorin Obiang contestait la décision de la justice sud-africaine prise en 2021 l’obligeant à verser près de 2 millions d’euros au Sud-Africain Daniel Janse van Rensburg, pour arrestation illégale et torture. L’affaire remonte à 2013. Ce spécialiste du secteur de l’aviation devait finaliser un contrat en Guinée équatoriale, afin de lancer une compagnie aérienne avec un proche de la famille Obiang. Au dernier moment, le projet a tourné court.
Incapable de rembourser, Daniel Janse van Rensburg s’est retrouvé jeté en prison, « sur les ordres de » Teodorin Obiang, comme le décrit l’un des juges en charge de l’appel, l’actuel vice-président supervisant à l’époque les questions de défense et de sécurité de son pays. L’homme d’affaires sud-africain passera plus d’un an au sein de la prison « Black Beach » de Malabo, connue pour ses mauvais traitements envers les prisonniers.
Désormais, avec le rejet de cet appel, les biens saisis pourraient prochainement être vendus aux enchères.
Source : rfi