C’était par un communiqué que Zouréhatou Kassah-Traoré, la ministre des Travaux publics, a informé de l’entrée en activité du péage de Tabligbo le 14 février dernier. « A cet effet, le ministre des travaux publics informe les usagers de ladite route que les opérations de perception des droits d’usage de la route qui s’effectuaient au niveau de la plateforme en conteneurs, sis au PK 39, sont transférés audit poste moderne au PK 38 à compter de mardi, 14 février 2023 à 6 heures précises », a écrit Mme Kassah-Traoré.
Comme tous les autres péages, le nouveau péage de Tabligbo, servira selon les autorités à soutenir le financement des travaux liés au maintien de la qualité et de la durabilité de l’ensemble du réseau routier du pays. Les engins à deux roues payeront 50F et les tricycles 100F. Les véhicules légers et les minibus vont payer 500 F. Les bus de 50 et 65 places verseront 1500 F. Les véhicules poids lourds à deux essieux payeront la somme de 2500 F, alors que ceux à trois, quatre, cinq essieux doivent verser 3000 F. Les poids lourds à 6 et 7 essieux payeront 3500 F et ceux à huit essieux et plus, débourseront 5000F. on ne compte plus le nombre de péages mis en place pour ce Togo rectangulaire qui n’en a pas tant besoin que cela.
L’information selon laquelle le péage servira à l’entretien des routes dans le pays, les Togolais en ont les oreilles rebattues, tellement qu’elle ne veut plus rien signifier. La déception est encore plus grande lorsqu’ils ont appris le 18 novembre 2021 qu’au Ghana voisin, le péage a été littéralement supprimé. Ofori-Atta, le ministre ghanéen des Finances, avait alors déclaré que cette suppression visait à réduire les embouteillages intenses causés par les péages routiers, à améliorer la productivité et à réduire la pollution environnementale. Et pour compenser ces frais de péages, le gouvernement ghanéen envisage d’introduire des moyens novateurs de collecter des recettes, tels qu’une taxe de 1,75 % sur les transactions téléphoniques, payable par les utilisateurs d’argent mobile pour toute transaction supérieure à 100 GHS (Environ 10.000f CFA). Il est bien vrai que les embouteillages au Ghana n’ont rien à voir avec ceux du Togo, et ce serait verser dans la démagogie que de suggérer qu’on en arrive au même point que le Ghana. Il y a pour autant une certitude : les autorités togolaises abusent en matière d’installation de postes de péage. Pour un petit pays comme le Togo, en compter jusqu’à une quinzaine, c’en est déjà trop.
Source: Le Correcteur / lecorrecteur.info