C’est l’un des sujets les plus évités par les chefs d’Etat africains, surtout ceux des pays francophones. La présence du groupe russe Wagner en Afrique. Mais dans un entretien accordé à LCI, le président béninois, Patrice Talon s’est prononcé sur le sujet.
À l’instar de beaucoup d’autres diplomates africains, Patrice Talon s’est montré très prudent sur la question. D’après lui, la présence du groupe russe dans les pays africains, en proie du terrorisme, n’est pas condamnable.
« Si la mission de Wagner est purement sécuritaire, sur le principe, ce n’est pas condamnable », a-t-il confié.
Cependant, si le groupe proche du pouvoir de Vladimir Poutine doit être utilisé pour commettre des exactions, le président béninois estime qu’il n’est pas le bienvenu sur le continent.
« Si c’est pour servir un régime pour des exactions, cela est condamnable », a-t-il martelé.
Au début, leur présence n’est souvent qu’une rumeur. Plus tard, c’est un secret de polichinelle. Des éléments du groupe Wagner sont actifs dans plusieurs pays africains.
En République centrafricaine, par exemple, 1 890 « instructeurs russes » soutiennent les troupes gouvernementales dans la guerre civile en cours, selon l’ambassadeur de Russie.
En Libye, jusqu’à 1 200 agents wagnériens combattraient aux côtés du chef rebelle Khalifa Hifter. Au Mali, le pouvoir militaire pro-russe a également fait venir des centaines de combattants du Wagner dans le pays. Même si ce n’est pas encore officiel, les traces du célèbre groupe russe se font aussi remarquer au Burkina Faso.