Les médias français se préoccupent constamment de la problématique de l’influence de la France en Afrique. Dans un entretien accordé par le Premier ministre gabonais, Alain-Claude BILIE-BY-NZE aux journalistes de France 24 et RFI, celui-ci leur a indiqué que la question de l’influence de la France en Afrique reste et demeure un problème français.
« Est-ce que vous avez l’impression que l’influence de la France en Afrique est aujourd’hui sérieusement questionnée, non seulement au sahel mais aussi dans un pays comme le vôtre ? », demandait Marc Perleman au Premier ministre gabonais. Bien avant cette question, le journaliste français et son collègue Christophe Boisbouvier ont tenté d’amener le chef du gouvernement du Gabon à justifier les positions de son pays concernant la guerre entre la Russie et l’Ukraine.
Alain-Claude BILIE-BY-NZE leur a indiqué que ni le Gabon, ni aucun autre Etat africain n’a à justifier ses positions aux Nations-Unies sur des sujets de géopolitique internationale. Pour le Premier ministre, autant les pays occidentaux sont libres de faire des choix, autant les Africains ont le droit de jouir et d’exercer la même liberté.
En ce qui concerne la question sur la régression de l’influence française en Afrique, Alain-Claude BILIE-BY-NZE a été clair et concis : « ça, c’est un problème français ! Ce qui m’importe moi en tant que premier ministre gabonais, c’est l’influence du Gabon ! ».
Cette réponse a le mérite d’indiquer à l’ancienne métropole que les pays africains de leur côté, veulent également développer des réseaux d’influence dans le concert des Nations. Il est donc loin l’époque de cette France « polygame » que les pays africains en « bonnes épouses soumises » attendaient sagement pour un « brin d’attention ». La France est appelée à résoudre ses problèmes, les Africains se chargent des leurs.
Du sans queue ni tête!