La prison de Makala (la seule prison dans la capitale Kinshasa) serait un mouroir pour ses pensionnaires, selon la Fondation Bill Clinton pour la paix (FBCP). 70 morts depuis début 2023.
Pour le seul mois de février, l’organisation non gouvernementale a noté 35 décès, rallongeant la liste à 70 depuis le début de l’année. «Ce qui est constant dans la prison de Makala, ce sont les étouffements, les maladies infectieuses et les mauvaises conditions sanitaires », résume Emmanuel Adu Cole, le Coordonnateur de cette fondation.
L’autre facteur expliquant cette situation macabre reste la surpopulation carcérale. Selon le Coordonnateur, « On ne peut pas concevoir que la prison centrale de Makala, qui a été construite pour 1 500 personnes, accueille plus de 10 000 détenus. C’est inacceptable ».
La Fondation Bill Clinton pour la paix interpelle également le fait que l’Etat ne soit pas en mesure de nourrir les détenus, précisant que 80% des pensionnaires de Makala « mangent de la nourriture qui vient de la cité ».
Les autorités compétentes, insiste cette organisation portant le nom de l’ancien président américain, doivent s’employer pour trouver des solutions à ces problèmes. L’une d’elles devrait être la construction d’autres prisons civiles, indique-t-elle.