Afin de coordonner les activités des Commissions électorales locales indépendantes (CELI), cinquante-six magistrats ont récemment été nommés par Yabre Dago, le Président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), conformément au décret n°2022-139/PR du 21 décembre 2022 portant création des Commissions électorales locales indépendantes.
Ils auront à charge de préparer les élections au niveau local. Avec ces nominations actées par décret, on est presque dans la dernière ligne droite des régionales et législatives prévues cette année. A moins d’un retournement de situation, à moins d’un miracle, la majorité les Togolais iront remplir leurs devoirs d’honnêtes citoyens dans les urnes.
Mais est-ce l’urgence, est-ce ce qui préoccupe les Togolais empêtrés plus que jamais dans la gadoue d’une crise économique toujours aussi dévastatrice ? Pourquoi cet acharnement à privilégier le politique au détriment du social, les élections à une réelle politique inclusive qui prenne en compte les couches sociales sans récupération ni propagande ?
Le doute que les citoyens ne se rendront pas aux urnes la fleur au fusil est plus que réel ? Et ceux-là qui iront voter le feront plus par pur réflexe que parce qu’ils se reconnaissent dans la gouvernance façon Gnassingbé. Les propos recueillis ici ou là témoignent de l’indifférence des Togolais dans la perspective de ces échéances.
S’ils n’ont pas le cœur à la fête, ils le sont moins encore à un scrutin aux résultats presque connus d’avance. C’est un gâchis de plus que d’allouer de l’argent aux élections qui n’ont jamais impacté la vie des populations. Parer au plus pressé, voilà qui est raisonnable.
Sodoli Koudoagbo
Source : Le correcteur