La condamnation des journalistes Isidore Kouwonou et Ferdinand Ayité dans l’affaire les opposants aux ministres-pasteurs du gouvernement togolais, continue de susciter des réactions.
Le Comité d’Action pour le Renouveau (CAR) condamne également la décision des juges du tribunal de Lomé et dénonce une « instrumentalisation de la justice », un « règlement de compte » et une « manœuvre » du régime visant à bâillonner la presse critique du pays.
Pour le CAR, les personnes citées dans de graves scandales financiers à l’instar des manquements relevés par la Cour des comptes dans « la gestion des fonds de la Covid-19 », « la gestion des fonds de la route Lomé-Vogan-Anfoin », « la gestion des fonds de la CAN » et « du pétrole Gate », au lieu d’être protégées, sont celles qui devraient être normalement traduites devant les juridictions.
Tout en demandant « l’annulation pure et simple de la condamnation » des journalistes, le CAR interpelle le gouvernement et les organisations de la presse à une relecture du code de la presse et de la communication, notamment en son article 3 alinéa 2 et l’article 155 où un vide juridique permet au régime de pouvoir mettre en prison des journalistes pour leurs propos dans les médias sociaux.