Dans une déclaration, la Dynamique Mgr Kpodzro (DMK) s’est prononcée sur les condamnations des journalistes Isidore Kouwonou et Ferdinand Ayité. Consternée, elle dénonce une instrumentalisation de la justice pour museler la presse togolaise critique. La DMK demande la fin du harcèlement judiciaire contre les deux journalistes et l’annulation de ce jugement inique contre ces derniers. Lecture.
COMMUNIQUÉ DE PRESSE DE LA DYNAMIQUE MONSEIGNEUR:
KPODZRO (DMK) RELATIF À LA CONDAMNATION DES JOURNALISTES
AU TOGO
« IL EST TEMPS QUE LES MAGISTRATS TOGOLAIS AIENT LE COURAGE DE METTRE FIN À L’INSTRUMENTALISATION DE LA JUSTICE DANS NOTRE PAYS ».
Le mercredi 15 mars 2023, le tribunal de grande instance de Lomé a condamné les journalistes Ferdinand AYITE et Isidore KOUWONOU respectivement Directeur de publication et Rédacteur en chef du journal Alternative, à des peines de trois (03) ans d’emprisonnement et de 3 millions de francs pour des présumés délits de diffamation et d’outrages à autorité. Les magistrats Togolais ont poussé leur zèle à délivrer à l’encontre des journalistes qui ne font que leur travail, un mandat d’arrêt, signifiant ainsi que les mis en cause sont recherchés pour être jetés en prison pour des délits de diffamation des membres du gouvernement de fait.
Les deux (02) journalistes ayant senti le danger, ont dû se mettre à l’abri pour éviter toute forme d’humiliation et de traitement dégradant y compris leur élimination physique dont ce régime est coutumier.
La Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK), proteste vigoureusement contre cette condamnation des journalistes qui n’est rien d’autre qu’une forfaiture et un déni de justice.
Elle s’insurge contre cet acharnement judiciaire à l’égard des journalistes critiques dans notre pays et apporte son soutien à Ferdinand AYITE et Isidore KOUWONOU, à leurs familles et à leurs collaborateurs.
La DMK est consternée par le fait qu’au moment où tous les pays font des efforts pour renforcer leurs institutions et promouvoir la démocratie et la bonne gouvernance, le pouvoir judiciaire togolais continue de servir de bras armés de la dictature cinquantenaire des Gnassingbé pour anéantir les opposants politiques et tous les journalistes critiques. Comment comprendre que la justice Togolaise semble ignorer les nombreux dossiers de détournements de fonds publics sur lesquels travaillent le journaliste Ferdinand AYITE et ses collègues et qui sont entre autres les dossiers de « pétrole gate », de « Covidgate » et bien d’autres scandales financiers ainsi que les multiples affaires d’assassinats non élucidés dans notre pays dont celui du Colonel Toussaint Bitala MADJOULBA, et s’acharne plutôt contre les journalistes qui n’ont fait que dénoncer les comportements peu orthodoxes des ministres
qui se réclament des hommes de Dieu sensés véhiculer des valeurs de justice et d’équité dans leur comportement quotidien?
La DMK invite les magistrats Togolais à se ressaisir pour enfin redonner à notre justice, ses lettres de noblesse en tant que défenseur des faibles et dernier rempart contre l’abus et l’impunité des forts.
La DMK exige du gouvernement de Faure Gnassingbé la cessation de l’instrumentalisation de la justice et exhorte les juges à apporter leurs contributions décisives pour la construction de l’Etat de droit dont rêvent tous les Togolais. Cette contribution passe nécessairement par leur courage à s’affranchir des influences néfastes et funestes des gouvernants actuels qui ne visent d’autre but que la conservation du pouvoir d’Etat quelque soit le prix que ça coûte aux citoyens.
La DMK demande au gouvernement de Faure Gnassingbé de faire cesser tout harcèlement judiciaire contre les journalistes Ferdinand AYITE et Isidore KOUWONOU en faisant annuler ce jugement inique contre ces derniers.
La DMK en appelle à toutes les organisations de défenses des droits humains, aux organisations de presse à travers le monde et à toute la population Togolaise , afin qu’elles se mobilisent pour soutenir Ferdinand AYITE et Isidore KOUWONOU pour faire échouer au Togo ce plan de musellement de la presse sur les graves crimes économiques et autres violations de droits de l’homme dont la dictature cinquantenaire des Gnassingbé se rend coupable depuis plus de 58 ans au Togo.
Fait à Lomé le 16 mars 2023
La Conférence des Présidents