En vue de mettre fin aux attaques djihadistes dont sont victimes les populations burkinabè, les autorités miliaires à la tête du pays, ont pris ce jeudi deux décrets, l’un portant « mobilisation générale » et l’autre « mise en garde ».
Le premier décret vise à donner « un cadre juridique, légal à l’ensemble des actions à mettre en œuvre pour faire face à la situation que vit le Burkina Faso », précise un communiqué de la présidence, publié à l’issue du Conseil des ministres.
“Face à la situation sécuritaire à laquelle fait face le Burkina Faso, le salut de la Nation repose sur un sursaut national de l’ensemble des filles et des fils en vue de trouver une solution”, a indiqué le ministre d’Etat, ministre de la Défense et des Anciens combattants, le Colonel-major Kassoum Coulibaly.
Même si les contours précis de cette mobilisation ne sont pas détaillés, il faut comprendre que la mobilisation générale rend applicable sur toute l’étendue du territoire certaines mesures de défense.
En ce qui concerne le second décret portant « mise en garde », il confère au chef de l’Etat, selon une autre source sécuritaire, “le droit de requérir les personnes, les biens et les services, le droit de restreindre certaines libertés”.
Selon la loi portant sur l’organisation de la défense nationale, “en cas de danger menaçant la sécurité et l’intégrité territoriale, la sécurité des institutions et celle des populations, le chef de l’Etat peut, outre l’état d’exception, décréter pour tout ou partie du territoire national: la mise en garde, l’état d’urgence, la mobilisation générale”.
Courant décembre, le président de transition, le capitaine Ibrahim Traoré, avait saisi le Conseil constitutionnel pour la prise de ce décret et avait obtenu un avis favorable.
Rappelons que mardi dernier, le ministère de la Défense a lancé une opération baptisée “greniers vides”, appelant tous les militaires du pays, actifs ou retraités, à donner leurs uniformes pour les soldats actuellement sur le terrain.