L’ancien député Bertrand Zibi Abeghe, démissionnaire du Parti démocratique gabonais (PDG) avec fracas en 2016, se lance dans la course à l’élection présidentielle 2023.
Ex-membre du parti au pouvoir, dont il a même porté les couleurs à l’Assemblée nationale, Bertrand Zibi Abeghe annonce sur Rfi qu’il est candidat pour le scrutin qui se déroulera normalement en août prochain.
« J’ai décidé de me présenter. J’ai écouté et j’ai surtout vu la misère dans laquelle croupis le peuple gabonais actuellement ». Raison selon l’ancien allié de l’opposant Jean Ping qui l’oblige à franchir le pas.
Arrêté lors de la crise post-électorale, il a été jugé et condamné à six ans de prison ferme pour violences, voies de faits et détention d’armes. Il n’a retrouvé la liberté qu’en septembre dernier. « J’ai été torturé dans ma chair. J’ai déjà pardonné Ali Bongo car [lui et son clan] s’accrochent au pouvoir, car ils ont peur du lendemain. Nous garantissons qu’une fois qu’Ali Bongo et son clan seront battus, ils ne seront pas du tout inquiétés. Mais nous n’accepterons plus du tout qu’un Gabonais perde la vie parce qu’il aura défendu son vote », insiste l’opposant.
Comment réussir là où plusieurs ont échoué durant plusieurs décennies ? La réponse, selon lui, est que les autres candidats de l’opposition se rangent derrière lui parce que, estime-t-il, « nous avons un état d’esprit de pardon », promettant une fois élu de convoquer « une conférence nationale de vérité et de pardon », de faire voter une nouvelle Constitution limitant le mandat présidentiel et instaurant un scrutin présidentiel à deux tours. Se posant en rassemblant, il assure que lui-même aussi est capable de soutenir un autre, s’il est le mieux placé pour gagner.