Le bilan toujours provisoire de ce drame désormais dénommé « le massacre de Shakahola » par lequel l’ancien chauffeur de taxi, Paul Mackenzie reconverti en Pasteur de l’Eglise Internationale de Bonne Nouvelle (Good News International Church), fait état de 211 morts à la suite de la découverte de 10 nouveaux corps.
L’équipe de recherche et de sauvetage a réussi à secourir trois hommes… trois hommes adultes, malheureusement dans un état critique, et ils ont été emmenés à l’hôpital du sous-comté de Malindi afin qu’ils soient pris en charge.
« Nous avons effectué quatre arrestations et ce sont tous des hommes, ils sont en détention et aident l’équipe d’enquête à avancer dans les investigations » a déclaré la préfète de la région, Rhoda Onyancha,
Les autorités ont précisé que 26 personnes avaient été arrêtées à ce jour, dont Paul Nthenge Mackenzie et un “gang d’hommes de main” chargés de vérifier qu’aucun adepte ne rompait le jeûne ou ne s’échappait de la forêt. Paul Mackenzie s’était rendu aux autorités le 14 avril, après la découverte par la police des premières victimes dans la forêt de Shakahola. Une cinquantaine de fosses communes ont été découvertes depuis.
Il ressort des autopsies pratiquées sur les premiers corps que la plupart des victimes sont mortes de faim, vraisemblablement après avoir suivi les prêches de Paul Nthenge Mackenzie. Certaines victimes, dont des enfants, ont toutefois été étranglées, battues ou étouffées, a indiqué récemment le chef des opérations médico-légales, Johansen Oduor.
Ce massacre a ravivé le débat sur l’encadrement des cultes au Kenya, pays en majorité chrétien qui compte 4.000 “églises”, selon des chiffres officiels. Le président William Ruto a créé un groupe de travail chargé de “l’examen du cadre légal et réglementaire régissant les organisations religieuses”.
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