Le leader de la Nouvelle Vision, Kodjovi Atna Thon, s’est récemment exprimé sur l’échange organisé entre des journalistes et Faure Gnassingbé, chef de l’Etat togolais dans le cadre de la célébration des 63 ans de l’indépendance du Togo. Bien que l’acteur politique ait apprécié l’initiative, ce dernier n’a pas manqué de relever qu’il aurait souhaité que Faure Gnassingbé intervienne sur d’autres sujets d’actualités, notamment la corruption, la liberté de presse et bien d’autres.
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Je voudrais féliciter le Président de la République Faure Essozimna Gnassingbé pour cette décision qui a consisté à échanger avec des journalistes au lieu du traditionnel discours. C’est changeant et c’est plus intéressant ainsi.
Il faut apprécier à sa juste valeur les réponses du chef de l’Etat sur les thématiques de la sécurité, de la crise sociale, de la transhumance, de la carte biométrique, des réformes électorales et de la diplomatie à large éventail.
En ma qualité de chef de parti politique, je me félicite également de cet exercice.
A la Nouvelle Vision, nous n’avons pas cessé de militer haut et fort pour une véritable gouvernance alimentaire devant nous conduire à intensifier la production de ce dont nous avons besoin et à faire de l’agriculteur, un entrepreneur à succès.
A l’heure où la crise sociale nous a pris en otage, cette solution s’impose à nous. Elle est cette chaîne qui va résoudre les problèmes d’eau, d’électricité, de santé et de niveau de vie.
Aussi, sur la crise sécuritaire, consciente que cette guerre longue ne se fera pas que par les armes, mais aussi avec la collaboration des populations, nous avons lancé une campagne de conscientisation des uns et des autres pour un appel à l’union nationale contre le terrorisme. Nos panneaux géants sont érigés un peu partout dans le pays.
Sur le chapitre pertinent qui consistera à donner une identité à chaque togolais, ça fait un peu plus de 10 ans que nous en parlons en tant qu’acteur de développement. Nous ne pouvons que nous réjouir que le chef de l’État aborde la question en annonçant des actions même si elles ne seront pas immédiates. C’est un pas.
Cependant, nous aurions aimé entendre le chef de l’Etat sur des sujets tels que la corruption, la gouvernance et la liberté de la presse. Grâce aux travaux de Transparency International et de Reporters Sans Frontières, nous savons que nous n’avons pas un bon classement sur ces terrains. C’est bien dommage.
Toutefois, grâce à cette interview, nous avons su que le Chef de l’Etat sait « plaider coupable », et avoue ses échecs en assumant les « reproches » qu’on lui fait. Même si cette sortie s’inscrit forcément dans sa communication politique, nous prenons tout cela pour ce qu’il est.
Il faut en aussi féliciter nos journalistes, Charlotte Guezerre et Gilles Bocco qui ont eu l’honneur de diriger ce premier entretien avec la presse privée togolaise du Chef de l’Etat pour la pertinence et la qualité qu’ils nous ont démontrées. La presse togolaise à de l’avenir.
La marche de 1000km commence avec le premier pas.
Que le Très Haut bénisse le Togo et qu’Il renouvèle en nous Sa Sagesse!
Kodjovi Atna Thon, PhD
The Power of Determination
Voila un autre qui veut aller à la mangeoire. Et tant que chef de parti politique, qu’est ce toi tu proposes? L’offre politique de l’opposition est vide et c’est fait de critique sans propositions politiques.