Ces propos sont ceux du Secrétaire Général du Syndicat de l’enseignement supérieur du Togo (SEST), Dr Djifa Ayi Hounsi. Samedi dernier, l’enseignant-chercheur était face à la presse pour dénoncer son “affectation punitive” en raison de certaines revendications au rang desquelles figure, l’arrêt des cours en ligne dans les universités publiques du Togo. Une disposition qu’il qualifie de “malversation académique et financière”.
Pour Dr Hounsi, les cours en ligne dans les universités publiques du Togo consistent à former au rabais.
“La licence dans les deux universités [publiques] du Togo aujourd’hui est délivré à 180 crédits et sont répartis sur les cours. Et lorsque je prends par exemple un cours de 4 crédits, réglementairement, il faut enseigner 48 heures à l’étudiant, cours TD et TP compris. Donc l’étudiant doit recevoir 48 heures d’enseignants pour une unité de 4 crédits. Aujourd’hui à l’Université de Lomé, avec les dispositions de cours en ligne, pour une unité de 4 crédits dont 48 heures réglementaires, l’administration dispense 12 heures de cours en présentiel et 12 heures de cours en ligne, ce qui fait la moitié du volume réglementaire. On va donc se poser la question : Quel est le poids des cours en ligne par rapport aux cours en présentiel ? Cela n’a jamais été défini…”, a-t-il expliqué en terme de malversation académique.
ll a poursuivi : “L’étudiant paye pour les 48 heures et l’administration lui offre 12 heures d’enseignement ou tout au plus 24 heures si on prend en compte les cours en ligne. Le SEST n’est pas disposé à être complice de cette situation. Nous disons définitivement non”.
En raison de ces deux irrégularités relevées, le Syndicat de l’enseignement supérieur du Togo exige l’arrêt immédiat et sans condition des cours en ligne. “Nous ne voulons plus de ça pour ces deux raisons”, a lancé le Secrétaire générale.
Il faut noter qu’en dehors de la question des cours en ligne, le SEST revendique le reversement aux enseignants des universités publiques du Togo de 4 mois de revalorisation retenue et dénonce les prises de décisions abusives et les intimidations.
Aussi, l’enseignant-chercheur prend en compte d’autres revendications qui ne sont pas d’ordres corporatistes, notamment le relèvement de la valeur indiciaire de 5% au titre de 2019 et de 10% en 2022.
nous n’aimons pas les cours en ligne.