Après plus de 3 jours de violentes manifestations liées à la condamnation pénale de l’opposant Ousmane Sonko, la capitale sénégalaise connait une petite accalmie. Cela a permis aux autorités de faire un bilan qui dévoile 500 personnes arrêtées par les forces de l’ordre.
Durant ces quelques jours de manifestations, la Croix Rouge (section Sénégal) n’a pas connu de répits. Elle déclare avoir porté secours à 357 manifestants, dont une femme enceinte, ainsi qu’à 36 membres des forces de défense et de sécurité, tous des blessés depuis le début des troubles.
Officiellement, 16 personnes ont perdu la vie dans ces mouvements de contestation en faveur d’Ousmane Sonko qui risque de se voir déclarer « inéligible » pour les élections présidentielles de février 2024.
Du côté de la police, on déclare plus de 500 personnes appréhendées par les forces de l’ordre. Ces autorités pointent du doigt des manifestations violentes ayant pour but de déstabiliser l’Etat. Le Directeur de la Sécurité Publique, Ibrahim Diop, a affirmé : « Les forces de sécurité ont fait face à des manifestants violents, qui ne cherchent pas à exprimer des opinions, mais qui sont plutôt engagés dans des activités subversives. Les personnes appréhendées au cours de ces évènements sont principalement des individus armés et dangereux. La majorité de ces personnes arrêtées étaient en possession de cocktails molotov, d’armes blanches, d’armes à feu de gros calibres ». Toutes ces personnes arrêtées risquent de connaître les affres de la prison avant leur leader, Ousmane Sonko.
Il faut noter plusieurs organisations internationales de défense des droits de l’Homme ont dénoncé l’usage des armes létales par les forces de l’ordre contre des manifestants non-armés.