CEDEAO-Fermeture des frontières avec Niger : Mesure punitive ou impact sur les peuples ?

Suite au coup d’État survenu le 26 juillet dernier au Niger, les frontières entre ce pays et la plupart des membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CÉDÉAO) ont été fermées pour sanctions. Une décision qui suscite de l’indignation chez les pays voisins.

Dans la région frontalière du nord du Nigeria, la fermeture de la frontière avec le Niger a entraîné une paralysie totale des activités depuis le coup d’État. Cette frontière de 1 500 kilomètres a été verrouillée des deux côtés, laissant de nombreux résidents des deux pays désemparés. Pour ces populations qui partagent une vie quotidienne commune, la situation actuelle est difficilement compréhensible.

Mohamed Abdoullahi attend depuis plus de trois semaines que la frontière rouvre, sa voiture remplie de chaussures et de vêtements destinés à la revente à Niamey. Il reste dans l’attente, espérant que la frontière s’ouvrira bientôt : « Ils ont dit dimanche ou lundi, on va rouvrir la frontière. Je ne sais pas si c’est vrai », confia-t-il à RFI.

Bien plus préoccupé par les enjeux économiques que par les négociations diplomatiques, ce transporteur peine à croire aux perspectives d’une opération militaire. « On dit que le Nigeria va attaquer le Niger. Ce n’est pas vrai parce que le Nigeria et le Niger, c’est la même chose », lance-t-il. Et d’ajouter : « Moi, je suis au Niger, je me suis marié au Nigeria, à Abuja. Maintenant, je suis à Niamey ».

Quant à Yazid Abdourahamane, un jeune Nigérien employé par une société de transport opérant habituellement entre les deux nations, sa situation est tout aussi complexe. Travaillant au Nigeria tout en ayant sa famille à Niamey, il partage : « D’un côté, je suis nigérien, et de l’autre côté, je suis nigérian, car mon père est d’origine nigériane. Mais il est de nationalité nigérienne, tout comme moi je suis d’origine nigériane mais de nationalité nigérienne. C’est la même chose, car nous sommes de la même famille, parlons presque la même langue et partageons une culture similaire ».

Plus de 100 camions chargés d’oignons bloqués à la frontière du Bénin

D’un autre côté, la situation à la frontière entre le Bénin et le Niger suscite également des préoccupations. Plus de 100 camions chargés d’oignons sont bloqués à cette frontière suite à sa fermeture. Chaque camion transporte au moins 300 sacs d’oignons, valant 1 500 Ghana cedis chacun, rapportent les confrères de Joynews.


En conséquence, une valeur estimée à 45 millions de GHS en oignons demeure immobilisée à la frontière, et une grande quantité d’entre eux est en train de pourrir sur place. Mohammed Salisu, un chauffeur de camion, a été coincé avec sa cargaison d’oignons à la frontière pendant une semaine. Il a expliqué que l’intervention de l’ambassade du Ghana dans le pays enclavé est nécessaire pour obtenir l’accès aux camions en route vers le pays de Nana Akufo-Addo.

« Certains camions sont bloqués à la frontière depuis 10 à 12 jours. Pour ma part, je n’y suis resté qu’une semaine. Nous avons dû faire appel au bureau des ambassadeurs du Ghana, qui a envoyé une délégation à la frontière. L’ambassadeur est même venu le lendemain pour résoudre les problèmes », rapporte-t-il.


One thought on “CEDEAO-Fermeture des frontières avec Niger : Mesure punitive ou impact sur les peuples ?

  1. T’inubu et les autres lascars, talon (fils de pute), le singe de Dakar et le vieil imbécile d’Abidjan n’ont aucune considération pour les populations qu’ils prétendent diriger. Que le diable les emporte de leur vivant.

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