L’ancien président nigérien Mohamed Bazoum fait face à des accusations de trahison lancées par l’armée, entraînant une réaction en chaîne au niveau international. Une délégation d’érudits islamiques tente de trouver une issue diplomatique à l’impasse avec les putschistes, tandis que l’ONU et la CEDEAO dénoncent les menaces de poursuites contre Bazoum.
L’armée nigérienne a déclaré dimanche soir que Mohamed Bazoum serait poursuivi pour “haute trahison et atteinte à la sécurité intérieure et extérieure” du pays, accentuant les tensions dans la région. Parallèlement, un groupe d’érudits islamiques de haut niveau a manifesté son intérêt pour une résolution diplomatique de la crise.
Cependant, ces développements ont suscité une vive réaction au niveau international. Les Nations Unies et la CEDEAO ont condamné les accusations portées contre Bazoum, exprimant leurs inquiétudes quant à l’état de santé et à la sécurité de l’ancien président et de sa famille, détenus depuis le coup d’État en juillet. La CEDEAO a même pris des mesures drastiques en imposant des sanctions économiques au Niger et en menaçant d’une intervention militaire si le régime civil n’est pas rétabli.
Pourtant, malgré ces avertissements, les dirigeants militaires nigériens persistent dans leur intention de poursuivre Bazoum. Cette démarche est perçue comme provocatrice par la CEDEAO, qui estime que cela va à l’encontre de la volonté déclarée des autorités militaires de rétablir l’ordre constitutionnel par des moyens pacifiques.
L’ONU a également exprimé sa préoccupation face à cette situation. Stéphane Dujarric, porte-parole de l’ONU, a qualifié la tentative d’accusation de haute trahison contre Bazoum de “très inquiétante”.
Dans ce contexte tendu, la délégation d’érudits islamiques cherche à jouer un rôle de médiateur en favorisant un dialogue diplomatique pour résoudre la crise. Alors que les regards du monde sont tournés vers le Niger, l’issue de cette situation demeure incertaine, et les conséquences pour la stabilité de la région sont en jeu.