Séquestré à la résidence présidentielle par la junte, incarnée par le général Tiani, Mohamed Bazoun appelle les Etats-Unis au secours dans une tribune relayée par Washington Post.
Mohamed Bazoum serait-il en train de jouer sa dernière carte ? Toujours est-il qu’il n’est plus, actuellement le maître de Niamey. Les militaires ont pris le pouvoir et s’activent à le conserver malgré la pluie de pressions exercées sur eux.
Alors que la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) prépare une intervention militaire pour le libérer et « restaurer l’ordre constitutionnel », le président déchu (sic) publie une tribune dans laquelle il souhaite que la communauté internationale se mobilise afin de faire plier les putschistes.
En effet, écrit-t-il, « J’appelle le gouvernement américain et l’ensemble de la communauté internationale à aider à restaurer l’ordre constitutionnel » au Niger. L’auteur de la publication se présente comme un «otage » et souligne que si rien n’est fait son pays connaître un avenir compliqué, déplorant en outre l’ « influence » russe à travers le groupe Wagner qui s’exerce sur son pays.
« Ce coup d’État, lancé contre mon gouvernement par une faction militaire le 26 juillet, n’a aucune justification. Si elle réussit, elle aura des conséquences dévastatrices pour notre pays, notre région et le monde entier », souligne-t-il/
Et d’enchaîner : « Les comploteurs du coup d’État prétendent à tort qu’ils ont agi pour protéger la sécurité du Niger (…) En fait, la situation sécuritaire du Niger s’est considérablement améliorée, facilitée par les partenariats auxquels la junte s’oppose ».
Mohamed Bazoum informe par ailleurs que « « La situation sécuritaire du Niger est nettement meilleure que celle de nos voisins, le Mali et le Burkina Faso, dont les gouvernements, tous deux installés par des prises de pouvoir militaires, soutenir le coup d’État illégal ».
Malgré les pressions qui viennent de toutes parts, la junte est décidée à aller au bout de son ambition.