Lorsque les éléphants se battent, ce sont les fourmis qui en pâtissent, dit-on souvent. Le bras de fer diplomatique entre les autorités françaises et nigériennes porte préjudice à des centaines de nouveaux étudiants inscrits dans les universités et écoles françaises. Ceux-ci risquent carrément de rater leur année universitaire.
Ce sont environ 450 étudiants nigériens qui se retrouvent dans une sorte d’impasse à cause de la fermeture du Consulat de France à Niamey. La conséquence directe est qu’aucun dossier de demande de visa pour l’Hexagone ne peut être traité. Ces nouveaux bacheliers dont les demandes d’admission et d’inscription sont acceptées par les universités et écoles supérieures françaises n’attendent que le visa pour intégrer lesdits centres de formation.
Au regard de cette malencontreuse situation, ces étudiants nigériens se sont regroupés en un collectif des étudiants admis en France. L’objectif est de mener des actions auprès des autorités nigériennes et françaises pour éviter que les efforts consentis et les frais onéreux occasionnés par leurs inscriptions ne se réduisent à néant.
Selon le Président du Conseil des Nigériens de France (CONIF), une telle situation est intenable : « On ne peut pas laisser ces étudiants dans le doute et de dire que le consulat est fermé jusqu’à nouvel ordre, c’est insupportable ».
Pour Adam Oumarou, des solutions sont possibles : « Si les autorités françaises l’acceptent, il s’agit de pouvoir transférer les dossiers de ces étudiants dans un pays limitrophe, le Bénin par exemple, ou ailleurs ». Et de continuer : « Je comprends bien que ce ne soit pas la priorité au vu du contexte géopolitique mais qu’on leur dise clairement que venir cette année en France pour étudier, ce n’est pas possible. En revanche, ces étudiants comptent sur les autorités françaises, qu’on leur dise qu’on va trouver des pistes, des voies et des moyens pour qu’ils puissent déposer leur dossier pour obtenir leur visa. La seule chose qu’on souhaite, et je me répète, c’est une réponse claire et nette. Ça permettra à ces 450 étudiants qui sont dans l’attente de se positionner. Le problème, c’est que le temps passe. L’étau se resserre et ça va être de plus en plus difficile de trouver une solution en allant se rabattre par exemple dans un autre pays ».
Le moins qu’on puisse dire est que ces jeunes étudiants se retrouvent dans de beaux draps.