L´imbroglio de la crise nigérienne suite au coup d´état ayant démi Mohamed Bazoum n´en finit pas de faire des vagues. L´évènement à la Une ces dernières semaines dans ce pays du Sahel, est sans nul doute le bras de fer avec la France, ancienne puissance colonisatrice des pays francophones d´Afrique. Les nouvelles autorités du Niger avaient donné un délai de 48 heures à l´ambassadeur français pour quitter le pays. Le délai est passé depuis presque deux semaines sans que le diplomate français ne bouge, parce que Paris, et plus précisément le chef de l´état, Emmanuel Macron, lui a demandé de rester en poste à Niamey. Selon les autorités françaises, ceux qu´elles continuent à désigner par putschistes ou la junte, ne seraient pas légitimes pour demander à leur diplomate de quitter le pays. Le régime français ne reconnaîtrait que l´autorité du président Mohamed Bazoum, toujours retenu à la présidence par les militaires nigériens.
Ce que le président français Emmanuel Macron refuse de voir est le fait que les putschistes soient devenus depuis longtemps les nouvelles autorités légitimes du Niger. C´est vraiment curieux que les premiers responsables politiques de la France, pays supposé de la liberté et des droits de l´homme, aient un tel mépris pour les autorités d´un pays souverain et indépendant qu´est le Niger. Nous voulons savoir si ce sont les Nigériens qui décident de l´avenir politique et de l´avenir tout court de leur pays, ou c´est le président d´un pays étranger, comme la France, qui doit le faire à leur place. Mohamed Bazoum a été victime d´un coup d´état militaire au cours duquel il n´y eut pas effusion de sang. Retenu, même s´il refuse de démissionner, son sort est scellé à jamais et tout le monde voit et peut remarquer que ce n´est pas lui qui est encore au pouvoir. Emmanuel Macron refuse également de rapatrier les troupes françaises pour les mêmes raisons fallacieuses.
Par ailleurs, pour mettre encore une fois en exergue le comportement voyou de la France quant au refus de rappeler son ambassadeur, des spécialistes en la matière nous renseignent que dans l´article 9 de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques du 18 avril 1961, il est précisé les moments de crise comme suit: Art. 9, Alinéa 1: « l´état accréditaire (le Niger) peut à tout moment et sans avoir à motiver sa décision, informer l´état accréditant(laFrance) que le chef de la mission, ou tout autre membre du personnel diplomatique est persona non grata. L´état accréditant rappelera alors la personne en cause, ou mettra fin à ses fonctions. Alinéa 2: «Si l´état accréditant refuse d´exécuter, l´état accréditaire peut refuser de reconnaître à la personne en cause la qualité de membre de la mission diplomatique.» D´après ce qui précède avec la certitude que l´état nigérien a déclaré l´ambassadeur de France à Niamey persona non grata, et lui avait accordé 48 heures pour quitter le pays, et qu´il ne l´a pas fait, parce que le gouvernement de son pays refuse de le rappeler, l´état nigérien a désormais le droit de considérer que l´ambassadeur ne fait plus partie de la mission diplomatique; et ceci a pour conséquence qu´il n´est plus protégé par aucune immunité diplomatique, et qu´il peut être arrêté à tout moment. Pourquoi alors malgré la clarté des dispositions de la Convention de Vienne dans une telle situation de crise Emmanuel Macron refuse d´obtempérer ?
C´est pourquoi nous voulons rappeler qu´un tel comportement arrogant et méprisant de la France envers ce pays d´Afrique du Sahel, le Niger, est rendu possible par un autre comportement irresponsable des chefs d´état de la CEDEAO. Non satisfaits d´avoir fait de l´organisation ouest-africaine des peuples une coquille vide, qui joue plus aujourd´hui le rôle de syndicat des chefs d´états contre les intérêts de leurs peuples, les supposés présidents de ces malheureuses républiques n´ont d´autre chose à faire que de travailler par procuration pour les intérêts impérialistes de la France en Afrique, et aujourd´hui en Afrique occidentale. Ce zèle exagéré, sans tête ni queue, de la plupart des chefs d´état de la CEDEAO à intervenir militairement au Niger n´est dicté que par la volonté de la France de protéger vaille que vaille ses intérêts dans ce pays de la CEDEAO.
Comment pourrait se dérouler concrètement une intervention armée dans ce pays du Sahel pour réinstaller au pouvoir un président déchu? Un président déchu qui, de surcroît, est retenu prisonnier par les militaires putschistes, et qui pourrait, en cas d´intervention militaire, être victime d´une «balle perdue». C´est ce que veulent les chefs d´état va-t-en- guerre de la CEDEAO et Emmanuel Macron, la mort de Mohamed Bazoum? Bazoum mort et enterré, personne ne parlerait plus de lui et il n´y aura plus personne sur lequel cette fameuse France pourrait s´appuyer pour avancer ses arguments de « président légitime», qu´apparemment seuls certains premiers responsables africains sont prêts à avaliser. La France est pratiquement aujourd´hui la seule en Europe à tenir une telle position illogique et difficilement tenable. L´Allemagne, les USA et les autres pays de l´Union Européenne s´en sont depuis longtemps désolidarisés et sont pour une solution à l´amiable. Curieusement c´est en Afrique, et surtout en Afrique occidentale, où les chefs d´état, qui devraient parler d´une voix pour soutenir leurs frères du Niger, sont les premiers à cautionner le comportement impérialiste et surtout méprisant de la France pour l´indépendance et la souveraineté d´un des leurs.
Parler de l´union des sous-régions africaines, comme la CEDEAO, ou de toute l´Afrique, et en même temps se comporter en adeptes de la division en jouant le jeu des intérêts de l´ancien colonisateur, est contraproductif. Dans le bras de fer entre la France et le Niger, si nous étions dans un continent où les dirigeants se respectent et respectent leurs peuples, le choix, pour qui les chefs d´état de la CEDEAO travailleraient pour que les choses s´arrangent, serait clair. Ce serait bien sûr pour leurs frères du Niger. C´est dommage, très dommage qu´en 2023, plus de 60 ans après nos indépendances, la France continue à tirer les ficelles pour que des supposés chefs d´état en Afrique, et précisément en Afrique de l´ouest, s´exécutent. Kwame Nkrumah, Sylvanius Olympio, Thomas Sankara…pourraient se retourner dans leurs tombes!
Samari Tchadjobo
Allemagne
L’arrogance du petit immature Macron a aidé l’Afrique a bien humilié la France sur le sol africain. Bravo! Qui aurait cru ? La jeunesse africaine ne blague plus.
Les paroles du gamin Macron sont comparables au soulard de Sodabi du village.
Quant aux vassaux et incompétents présidents africains, si vous continuez a suivre ce bambin de Macron, vous serez Bazoumés un a un.
Dès que les hostilités militaires commenceront, les intérêts français vont nous sentir dans toutes l’Afrique occidentele.