Sénégal-Macky Sall à propos du Pastef : « Quand un parti sort de son droit, il est dissous »

En marge de l’Assemblée Générale de l’ONU qui se tient cette semaine au siège de l’Institution à New York, le Chef de l’Etat sénégalais a accordé une interview aux confrères de RFI et France 24. Une occasion pour le président Macky Sall de revenir sur l’actualité politique de son pays, notamment la dissolution du parti de son principal opposant, Ousmane Sonko.

Présent sur le territoire américain dans le cadre de l’Assemblée Générale de l’ONU, le président sénégalais a accepté commenter les faits majeurs qui mettent en relief l’actualité de son pays en particulier et celle de l’Afrique de l’Ouest en général.

Après avoir assuré que des discussions « underground » menées par le Chef de l’Etat nigérian et président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etats de la CEDEAO, Bola Tinubu, sont toujours en cours avec la junte militaire nigérienne, Macky Sall a indiqué que l’éventualité d’une intervention militaire de l’organisation ouest-africaine n’est pas écartée.

Interrogé sur un rétrécissement de l’espace démocratique et des libertés publiques au Sénégal, notamment la dissolution du Pastef, parti politique du principal opposant Ousmane Sonko, le Président Macky Sall a déclaré : « Ce parti est dissous pour la bonne et simple raison que les partis ont des obligations. Un parti politique qui bénéficie de la loi ne peut pas appeler à l’insurrection à longueur de journée, ne peut pas poser des actes qui sont répréhensibles et qui sont condamnés par les lois, c’est très clair. La loi est très claire : quand un parti sort de son droit, il est dissous. Ce n’est pas la première fois qu’un parti est dissous au Sénégal. Ensuite, il y a les voies de recours. D’ailleurs, je pense qu’ils sont allés à la Cour suprême. C’est ça, un État de droit. En France aussi, on dissout des organisations. Comment voulez-vous qu’on accepte qu’un parti appelle tous les jours à la destruction de l’État et du pays ? Nous n’avons fait qu’appliquer la loi, dans toute sa rigueur ».

En clair, le Pastef n’est rien d’autre qu’un mouvement insurrectionnel, selon le Président sénégalais.

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