[Éditorial] L’assurance maladie universelle, la marque indélébile d’une volonté politique

La place imminente de ce sujet était bien au cœur des attentes ; son heure, c’est-à-dire celle précise d’une volonté politique ponctuelle, était bien celle qui sonne aujourd’hui devant des millions d’hommes et de femmes de notre pays.

L’Assurance Maladie Universelle, comme une exigence sociale, comme la capacité d’un État à considérer les hommes dans leur fragilité intrinsèque à travers l’angoisse primordiale qui fait de l’homme une infimité mortelle dans l’étendue pérennelle, et donc à assumer son rôle permanent en lui assurant au titre de sa dignité le droit et l’égalité d’accès aux soins de qualité.

Cette préoccupation si angoissante et si vitale pour les composantes les plus socialement faibles de notre population est un des points cruciaux de la politique économique et d’exigence sociale du président de la République.

Et quoi qu’il eût pu accomplir de salvateur sur d’autres plans, quoi qu’il eût dû s’asservir à devoir, il est effectif qu’eu égard à cette fidélité incorruptible à ses convictions intimes, son instinct profond n’eût pas tout à fait obéi à son tracé destinal si la question primordiale de l’assurance maladie universelle n’avait pas été plénièrement abordée, structurellement projettée, collectivement portée et historiquement insérée dans la vertu nationale. Et s’il advenait qu’un laps de temps de retard dût être mis à profit pour parfaire le dispositif d’ici à son effectivité pleine et entière, ce serait sans complaisance sur les principes fondateurs.

Parce que cet acte de solidarité, de protection nationale du capital humain, qui est une condition essentielle du progrès et de justice sociale de premier ordre, ne s’exprime pleinement dans toute sa dimension que lorsque non seulement il peut s’adosser à une cohésion sociale axée sur une démarche inclusive de la concertation, mais surtout que personne, aucun fils, aucune fille dans la République, ne doit être laissé seul face aux grands risques de l’existence.

Et comme le président Faure ne connait de cesse de le répéter : il n’y a pas de société juste quand l’égalité devant les soins n’est pas assurée à tous. Et quelle que puisse être au dehors la renommée de nos Indices économiques, le Corps social omettrait de s’en réjouir, si la prospérité et la protection intérieures n’en étaient pas la résultante directe, parce que le premier vœu de toute prétention économique est pour le peuple, et nous devons lui offrir le bonheur avant la gloire.

Aujourd’hui, plus que jamais, les objectifs sont clairs. La volonté lumineuse qui enhardit les hommes et la visibilité qui permet de les atteindre sont claires. Tous les acteurs doivent, chacun à sa juste place, jouer son rôle avec la plus haute probité.

Le président de la République et le gouvernement ont donné le La. Il appartient aux assurés, aux acteurs médicaux et sociaux, aux partenaires de se montrer obligeamment à la hauteur des enjeux, car les yeux embués des couches les plus socialement suffocantes les regardent.

Et pour finir, il vient de falloir insister sur un fait : la reconnaissance et le respect qu’une société doit à celles et ceux qui font profession de soigner et de guérir est une des clefs de la réussite de la mise en œuvre de cette grande affaire qu’est l’assurance maladie universelle, parce que cela leur permet d’accomplir avec dévotion leur vocation au service des malades.

Le GCE Cyr ADOMAYAKPOR

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